a walk at night ( ft Khalysta )

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a walk at night .

Je ne sortais pas de chez moi cette après-midi. Ca faisait plus de deux jours que je ne dormais plus ou plutôt que je ne voulais pas dormir. Mes journées chargées et même un peu trop, mais ça me plaisait. Elles étaient chargées inutilement puisque je n’avais aucun travail mais je me promenais la plupart de la journée. C’était assez amusant, et bien que je ne supporte pas la compagnie de quelqu’un, celle de Jonathan me plaisait. C’était le seul en qui je pouvais faire confiance, même si il ne faut faire confiance à personne, ni à la famille, ni aux amis ! Seulement j’ai besoin de lui et c’était réciproque. Même si par devant on pouvait faire le flagorneur, par derrière on te lance des couteaux dans le dos. J’ai confiance en Jon’ et il ne me fera pas une chose pareil parce qu’il a certainement plus besoin de moi que moi de lui.

Ce soir, je marchais tranquillement dans la petite ville de Black Valley … enfin petite, plutôt grande pour une ville fantôme. Aucun renseignement dans les livres, dans les cartes, inconnue de tout le monde. Et pourtant pour une ville inconnue, beaucoup de choses se passaient. Je laissais divaguer mes pensées et pour une journée d’hivers, pas de vent. J’aimais bien écouter cette mélodie si relaxante et même entraînante. Je voulais rester seul cette nuit et je n’avais pas vraiment envie de me transformer. Je me contrôlais mieux en ville que dans la forêt, c’était la raison pour laquelle j’arpentais les petites ruelles de Black Valley. Les rues étaient sombres et les éclairages de nuits étaient légèrement défectueux. Il y régnait un silence de mort et il n’y avait même pas un chat à l’horizon. Je marchais sans me fatigué pourtant je voulu m’arrêter pour m’assoir. Et cette idée en tête, je ne pus l’enlever… Donc je m’assis sur le banc et j’attendais que le temps passe. Je revoyais mon emploi du temps et je n’avais rien de prévu cette nuit. Je regardais la neige voler à mes pieds. Le vent se levait petit à petit et faisait virevolté la neige de plus belle. La magie de l’hiver… C’était quelque chose de merveilleux. Je voulais aller dans la forêt comme presque chaque soir, mais je ne me sentais pas capable d’aller courir toute la nuit. J’étais en manque de force incroyable mais je saurais quand même me défendre en cas d’attaque. Je reste prudent pour ces choses la et en plus Black Valley n’était pas qu’un lieu amical où il y faisait bon vivre. C’était hostile, surtout dans les ruelles et la forêt.

Je voyais un petit tas de neige, je regardais dans un rayon de deux mètre autour de ce petit tas blanc. Aucune trace de pas à l’horizon, et ma bonne vue ne ment jamais. Je me levai tranquillement pour ne pas souffrir de trouble de la vue comme à chaque fois que je me précipite, et je fus rapidement debout. Je m’étais assis non pas pour me reposer mais bien pour admirer ces ruelles dans toutes leur splendeur. Les maisons étaient très peu décorée et même pas du tout. Aucunement Black Valley ne ressemblait à ma ville natale de Californie. Elle me manquait quelque peu et j’avais voulu baisser les bras, quitter cette ville fantôme. Je ne voulais pas la quitter pour cause de peur ou de solitude, mais j’étais assez grand pour faire mes choix et retourner dans ma petite Californie. J’avais baissé les bras et Elenna m’avait di quand tu veux quelque chose tu dois aller jusqu’au bout. Elle répétait cette expression sans cesse : « Ne baisse pas les bras avant de les avoir levé. » C’était vrai, je n’avais jamais essayé sans plus de sortir de cette ville. Tout ça c’était avant que je rencontre Jon’ et maintenant je ne veux même plus essayer de la quitter. Le tas de neige restait la, en place malgré les coups de vent qui devenait assez violent. Je me mis à courir comme j’en ai l’habitude, je courrais aussi vite que le vent. Je courrais comme un homme poursuivit par le diable. Je disais le diable pour ne pas trouver un autre mot, je courrais comme un criminel, comme toute chose sortant du naturel. Bref je courrais en étant obsédé par une chose. La neige ! Le tas de neige était encore à une cinquantaine de mètre et je me retournai pour admirer mes pas dans la neige. Rien ne pouvait être aussi beau, de simples cristaux de neige tombant sur le sol pouvaient faire de superbe forme. Je ne le quittai pas des yeux. Je me rapprochais à grand pas, préparai mon pied et enfin à moins de deux mètres, je shootai dedans.

Je regardais le petit tas s’envoler sans même levé la tête. Des cristaux retombaient sur mon visage, dans mes yeux mais je ne bougeais pas. Je restais sur place en clignant des yeux. La plus grosse partie du tas de neige maintenant décomposé allait retomber sur le sol jusqu’au moment où un autre petit tas que j’avais vu quelques minutes au par avant et à cinq mètres d’où j’étais venait de s’envoler. Je ne voulais pas lever la tête. Pour moi, la lever était un effort considérable à ce moment de la nuit. Le vent soufflait de plus en plus fort et les traces de pas derrière moi disparaissaient au fur et à mesure des minutes, où plutôt des secondes. L’air devenait de plus en plus frais et je restais tête baissée dans mon gilet. Oui, j’ai bien di gilet … il faisait une température sous les zéro degré et encore, beaucoup plus. Ici quand c’est l’hiver, c’est l’hiver. Et dire qu’hier j’avais encore mon T-shirt. Je vais revenir à mon tas de neige qui c’était totalement écrasé au sol. Un deuxième tas s’envola, je ne savais d’où mais il retombait maintenant par terre. Je doute que ça soit le vent, mais je ne vais pas rester ici éternellement la tête dans mon gilet à regarder la neige qui se trouvait à mes pieds.

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L’ambiance était mouvementée. Les conversations fusaient de chaque coin de la pièce. Une chaleur étouffante emplissait les lieux avec comme fond sonore une musique appropriée. Pour cet endroit, la soirée ne faisait que commencer, mais en réalité elle était déjà bien entamée. Tout semblait accélérer; le temps, le rythme des autres personnes s’y trouvait. Ça en donnait presque la nausée. Pourtant la jeune femme se retrouvait parmi cette foule de gens, dans l’unique club de la ville fantôme. Assise au comptoir, elle était venue dans l’intention de se divertir dans ce jour où la banalité l’avait côtoyé. Espérant trouver une prochaine victime à ses jeux sadiques, elle fût déçue de voir ce qu’elle y retrouvait. Habituellement, elle venait dans cette boîte de nuit avec sa sœur, elles s’amusaient aux dépends des autres clients, mais ce soir elle était seule. Quelques verres de bu, l’Anderson s’ennuyait dans ce lieu où on n’est pas supposé ressentir de tels sensations. Cependant c’était bien ce que Khalysta ressentait. Elle avait ce présentiment de ne pas être à sa place. Cela semblait être trop bruyant, l’ambiance pesante et la chaleur plus qu’accablante. Se levant d’où elle était assise, elle vida ce dernier verre qui reposait devant elle. La jeune Sorcière remit son manteau, traversant le lieu de sa démarche assurée. Plus d’une fois, elle fut bousculée, ce qui l’énerva quelque peu. Il fallait qu’elle quitte l’endroit au plus vite, elle étouffait.

Le vent fouetta son doux visage, ses joues s’empourprant d’elles-mêmes. Considérable contraste avec la chaleur qui trônait dans le club. La Demoiselle pouvait enfin respirer. L’air pur et frais emplissant son corps, occasionnant des frissons tout le long de son corps. Elle se retrouvait une fois de plus seule, errant dans les rues de cette ville maudite. Qu’avait-il d’autre à faire? Cela ne la dérangeant que très peu. Elle était bien avec elle-même. La compagnie des autres ne l’importait peu. Rares les personnes avec qui elle créait un réel lien, la plupart faisant partie de sa… famille. Ce sentiment de supériorité ainsi que son égocentrisme lui empêchait toute relation amicale. Comme Khaly’ le disait elle-même, elle n’avait pas besoin de cela. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de se divertir par la présence de d’autres personnes, jouant avec eux, sans remords. Ceci faisait parti des nombreux paradoxes que la Belle portait sur elle. La chaleur qui l’entourait avait définitivement quitté son corps, laissant place au froid de l’extérieur.

L’ambiance était paisible. Aucun son ne ressortait de ce silence calme. Seul le sifflement du vent se faisait entendre, même qu’il était presque inintelligible. Khalysta aurait souhaité qu’il neige. Seule pensée qui traversa son esprit à une vitesse folle. Elle déambulait dans ces rues sans but précis, sans point d’arrivé décisif. Elle marchait sans penser, sans se soucier de l’air frais qui l’enveloppait. Ne se préoccupant que peu de l’heure qu’il pouvait être. L’Anderson trouvait refuge dans cette promenade improvisée, traversant rues et ruelles, passant sous le peu de lumière qu’offrait la ville, beaucoup plus éclairée par la lueur de la lune, que tout autre chose. Ses talons glissaient sur la fine couche de neige qui recouvrait les environs. Pourtant sa démarche restait rapide et assurée. Ses mains s’enfouissaient dans ses poches et sa respiration provoquait une légère brume dans l’air. Le silence était maître des lieux. Personne ne troublait ce calme. Habituellement cela aurait pu être sinistre et inquiétant, mais dans une ville comme Black Valley, c’était préférable de garder cette quiétude. Cela restait imprévisible, et on pouvait être surpris par ce qui pouvait se passer dans cette ville. On s’attendait à tout. Alors, lorsque des moments comme celui-ci sont offerts, il ne faut qu’en profiter.

Khaly’ tourna dans une ruelle très peu éclairée. Entourée de bâtiments hauts, même l’astre pur ne pouvait éclairer l’endroit de sa lumière argentée. La Belle continuait tout de même son chemin, cela ne lui faisait pas peur. Elle avait déjà vu pire. Elle s’attendait à voir ce que pouvait offrir Black Valley. Ses prunelles sombres s’habituaient que très peu à cette obscurité. Elles distinguaient toutefois une ombre humaine un peu plus loin. Aucun mouvement perceptible ne venait de cette forme. Une discrétion s’empara de son corps, ses pas ralentissant. Elle ne pouvait reculer, ni faire demi-tour. Elle voulait être là. Ses jambes lui dictaient le chemin à suivre. Elles conduisaient la jeune femme tout près de l’ombre. Le temps semblait ralentir. À quoi devait-elle s’attendre, précisément? Elle l’ignorait et ne s’en préoccupait pas. Ce que devait lui fournir cette soirée au club, cette balade le comblait. De l’imprévu et un léger manque de contrôle. Elle avait prit goût à cette sensation, oubliant qu'un peu ce côté trop réfléchi.

Sa respiration ralentissait, l’ombre restait fixe devant elle. Khaly’ se doutait que la personne était de dos, malgré que ses yeux commençaient tout juste à s’habituer à cette noirceur. Le vent augmentait graduellement, la neige au sol se soulevant, frôlant les jambes de la Belle. Le vent s’infiltrait à travers ses cheveux. La Brunette se retrouvait au cœur de la noirceur, et pourtant elle ne pouvait s’empêcher de se sentir à sa place.

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Le vent me caressait les cheveux, ils flottaient au vent. Il devenait de plus en plus à résister aux secousses violentes de ce souffle mystique. Je ne savais ni le comment ni le pourquoi le vent existait mais les Dieux en avaient fait ainsi et voilà. Les Dieux avaient fait l’Homme à leur image, c'est-à-dire dans la complication. L’Homme avait cette manie insupportable de tout savoir, jamais il ne laissera une question en suspend. Mais voilà, le monde en était ainsi et on ne pourrait le changer. Des fois on se demande pourquoi ils ont donnés la vie à tant de personne… La clarté de la lune était à peine visible, dans ces ruelles en pleine pénombre. Seul les lumières faibles des lampadaires m’éclairaient. J’étais dans un raisonnement qui me permettrait de faire un choix… Tant que celui-ci n’est pas fait, tout reste possible. Ma cousine me l’avait tant dit et je prenais l’habitude à la répéter. Je ne savais que choisir, mais ce n’était d’aucune importance, puisqu’il n’était pas question de vie ou de mort. Seulement le fait de savoir si je retournerai chez moi ou si j’allais aller m’assoir sur le banc.

La décision fut vite prise et je ne risquai pas d’attraper une grippe ou un rhume puisque mon corps avait une température constante de quarante deux degré. Oui, bien quarante deux mais il fallait dire que je n’étais pas un humain comme tous les autres. J’étais issu de la lignée des Bass, une des familles les plus impressionnante de Black Valley. Je restai donc ici, tête baissée à regarder le bout de mes chaussures. La fine couche de neige qui recouvrait le sol était agréable à regarder et recouvrait une partie de mes chaussures. Je me serais bien balader pieds nus, mais je ne serais pas discret, un homme qui se balade la nuit les pieds nu sans avoir une sensation de froid devrait procurer pas mal de questions mais cela n’arriverait pas, il n’allait pas commettre une erreur pareil. J’avais un petit manque de maturité certes, mais je n’étais pas fou à se point là … Aussi, il n’était pas facile de garder un secret de cette envergure à chaque instant je devais faire attention de pas être suivi ni observer pour dire un mot.

Je mettais finalement l’histoire du tas de neige de côté, si il y avait vraiment eu quelqu’un, alors je l’aurais entendu et ni ma vue, ni mon ouïe ne m’avait trahi. Seulement le bruit du vent qui soufflait dans mes oreilles m’empêchait d’être attentif au moindre bruit et il n’y avait pas de quoi s’inquiété… Je me trouvais seul ou peut-être dans une des nombres autres ruelles de Black Valley. Je ne mets pas ma vie en danger et on ne me ferait jamais dire le secret que cachaient les Bass depuis de nombreuses années. Je préférais périr que de tuer toute la famille. J’étais rarement dans un tel état quand je me promenais, rien ne viendrait perturber ma tranquillité et même la curiosité ne l’avait pas emporté. Je n’avais aucune envie de regarder à l’horizon pour être sûr que j’étais seul. Mais non, aujourd’hui j’étais dans une paix intérieure. C’était comme si j’avais conclu un pacte avec ma deuxième âme. La lumière qui émanait de l’astre n’avait aucun effet sur moins contrairement à la nuit précédente. J’entrais en contact de plus en plus profondément avec mon esprit et je trouvai à chaque fois une solution. Je retournais enfin à mon banc …

Je fis donc demi-tour pour retourner près de mon banc lorsque je vis des traces sur le sol autres que les miennes. Elles avaient une forme de patte de chat mais en bien plus grand … Je ne me suis pas posé la question plus longtemps pour savoir que … Un Bass venait de passer derrière. Je sortis la tête de mon blouson pour regarder à l’horizon, ma sérénité venait de partir, pourquoi un Bass m’attaquerait-il alors que je suis de cette famille ? Je le vis au loin dans sa fourrure, je perçu son œil et le fixait, il reconnu à travers se regard que c’était son cousin Jon’ et il n’avait pas de bonnes …

Je sortis de mes rêveries, mais je savais qu’il avait une signification. Le hasard n’existe pas. Se cauchemar revenait à chaque fois que je me baladais en ville ou dans la forêt et que le calme et la sérénité faisait partie de moi à cet instant. Je n’eus pas beaucoup le temps de me poser trop de questions parce qu’il n’y en avait pas tout simplement. Je devais devenir paranoïaque et c’était comme si le bien et le mal ne faisait plus qu’un pour me donner raison. Je faisais maintenant partie de ce monde mitigé depuis ma première mutation, je ne m’en suis jamais plain car ça montrait ma suprématie une fois de plus, j’étais le plus fort dans tous les mondes un peu c’est tout. Enfin tous, sauf la mythologie sur les Dieux les religions, etc. C’était mon cousin qui m’avait appris, nous nous entraidions pour que nous ne fassions plus qu’un. Encore une fois c’était dans le but de tout gouverner. Le retour des Bass n’avait pas encore tout chamboulé car peu de gens étaient au courant.

Le banc venait de gelé complètement sur les quelques dix minutes qui venaient de passer et j’ai bien manqué de manger de la neige. Mon corps transpirait je commençais à avoir chaud et j’enlevai donc mon gilet. On devait me prendre pour un fou, il faisait moins quelque chose dehors et moi je n’avais rien d’autre à faire que de l’enlever. J’avais juste le bout du nez qui rougissait. Je plongeais ma tête dans mon survêtement pour tenter de le réchauffer, Seulement un bruit attira tout mon intention. Ce n’était pas le vent qui soufflait, mais ce bruit ressemblait à un frottement entre une chaussure et la neige incrustée dans le sol.

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La ruelle semblait si longue et l’inconnu, qu’elle ne pouvait reconnaître pour le moment, semblait s’éloigner. La noirceur se faisait persistante dans ce court passage. Malgré qu’elle ait ralenti la cadence de ses pas, elle gardait toujours cette attitude fière et assurée. Elle avançait continuellement, mais ne voyait pas la fin de cette ruelle. Sensation semblable à celle d’un rêve où on souhaite s’enfuir mais qu’on ne peut faire aucun pas. C’était désagréable et ne prévoyait rien de bon. Mais cette assurance la conduisait toujours trop loin. Rien ne pouvait lui arriver, non? En effet, Khalysta savait qu’elle pouvait toujours se défendre avec ses atouts de sorcières et puis nombreux plans se formaient en peu de temps dans son esprit. Bon nombre de possibilités s’offraient à elle quant à l’identité de cette ombre et cela ne lui dérangeait pas. La Belle y était presque, la finalité de cette rue se voyait perceptiblement. L’Anderson retrouverait la clarté des rues plus passantes, quittant l’obscurité de celle-ci. Elle feignait l’indifférence et ne prêta aucune attention à la personne, qui que cela aurait pu être, lorsqu’elle la dépassa. Étrangement, même de près cela semblait rester une ombre. Un simple regard du coin des yeux ne lui suffisait donc pas pour percevoir qui était finalement cette personne qui se promenait elle aussi à cette heure tardive. Énigme qui ne connaîtra jamais de dénouement.

Ses pas reprenaient une cadence normale. Elle tournait finalement l’angle cette de ruelle qui menait à la rue suivante. Lorsqu’elle s’exécuta elle lança un dernier regard pour le lieu où le mystère planait. Rien… Il n’avait plus l’ombre. Il était impossible qu’une seconde auparavant se trouvait une personne et qu’ensuite, alors qu’elle avait le dos tourné il n’y ait aucune présence quelconque. Tout se pouvait à Black Valley et la Demoiselle le savait. Alors pourquoi cette surprise? Et puis ce pouvait être son imagination, elle qui s’emportait si facilement. Peut-être étais-ce aussi les quelques verres qu’elle avait consommés dans ce club? Elle ne savait plus quoi en penser. Elle recula de quelques pas pour pouvoir regarder correctement cette ruelle. La jeune femme pouvait faire ce qu’elle voulait, elle était aussi vide que la rue où elle se trouvait elle-même. Enfin, c’est ce que l’Anderson pensait. Une sensation d’être regarder amplifiait en elle. Son esprit s’emporta par la même occasion, imaginant toutes sortes d’évènement. Une rafale de vent traversa alors les lieux, faisait frissonner la Belle. À moins que cela ne soit causer par la situation digne de cette ville fantôme. Ses cheveux voletèrent devant son visage. Elle les replaça promptement, signe d’une quelconque nervosité. L’imagination nous joue parfois de sales tours. Ce n’est que pour détourner notre regard de la réalité, le temps que le destin se joue lui aussi de nous. Prévoyant des choses tout aussi réelles que surprenantes. Rêveries passagères en dehors du sommeil qui nous laisse perplexe dans nos divagations.

La Demoiselle reprit alors sa marche beaucoup moins digne que celle qui la décrivait si bien habituellement. Ses pensées s’embrouillant à travers le bon nombre d’idées qui y tourbillonnaient. Ses prunelles sombres restèrent accrochées à ses pieds. Ses pas la menaient d’eux-mêmes. Il fallait seulement qu’elle reste en mouvement. La destination Khalysta s’en souciait que trop peu. Elle s’évadait à travers ces lieux, le froid restant près d’elle, la suivant. Le sifflement du vent rendait l’atmosphère plus sinistre qu’il y a quelques instants. Khaly’ se laissait piéger par ce petit évènement qui n’était pas si extraordinaire, avec tous ce qui pouvait se produire dans cette ville. La sensation de se faire regarder emplissait. La Belle traversait une rue de plus. Elle ne regardait plus où elle allait, ni les alentours. Son regard était fixé au sol, mais était tout simplement vide. Ses pas se faisaient rapides maintenant. La vitesse n’est jamais bonne. Certes, car sous cette fine couche de neige se cache une plaque de glace. Ses talons glissant plus que voulu, l’équilibre de la Demoiselle fut ébranlée sans toutefois faillir à sa tâche. Léger cri de surprise qui se brisa dans l’air, emporté par le vent. Une des mains blanches de la jeune femme s’appuya au mur du bâtiment à ses côtés. Son cœur battait promptement, commençant une course folle. Sa poitrine se soulevait dangereusement sous sa respiration saccadée. Elle devait rependre ses esprits. Se pouvait-il que l’histoire de la ruelle l’est ainsi ébranlée? À en douter. Le vent faisait de nouveau son apparition, plus fort encore. La neige se soulevait d’elle-même, emmenant le froid dans son évasion. Passant une fois de plus ses doigts à travers sa chevelure bouclée, des grandes inspirations étaient de mise.

Reprenant contenance, la Brunette reprenait cet habituel air stoïque. Il ne fallait pas qu’elle s’emporte. Elle n’avait pas l’habitude d’être nerveuse ainsi, elle ne commencerait pas aujourd’hui. Cela devait être la fatigue et ce qu’elle avait bu. Le regard que Khalysta pressentait se voulait plus vrai qu’à tout autre moment. Elle n’était plus seule, elle le ressentait, le savait. Une présence se voulait proche. Un léger rire s’échappa d’entre ses lippes, elle ignorait pourquoi. Peut-être parce qu’elle savait que rien n’était inventé et qu’elle se donnait sans cesse des excuses. Elle avait raison. De l’autre côté de la rue se trouvait une personne. Réalité ou pure fiction de son imagination?

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Justin respirait l’air frais à travers son survêtement, les oreilles aux aguets, il essayait de percevoir un nouveau bruit. Il n’entendait plus rien, comme si la personne restait sur place à une trentaine de mètre de lui. Justin se rassurait quelque peu, craignant le pire car tous les habitants de Black Valley savaient ce qu’il pouvait se passer à une heure si tardive dans les ruelles de cette ville. Ca devait être un chat ou un autre animal du genre. Justin restait quelque peu inquiet mais sans plus, le vent lui caressait les oreilles et lui disait de quitter le banc. Justin savait qu’il imaginait mais il ne resta pas quand même. Suivant son instinct, Justin c’était levé. Non pas qu’il avait peur que quelqu’un arrive mais voilà, c’était peut-être mieux de marcher que de rester assis à se geler. Et si vraiment il voulait s’assoir, il y avait des centaines d’autres bancs dans la ville. Car oui, à en croire les rumeurs, beaucoup pensent que la ville est pas très grande, mais ça faisait à présent un mois et demi que le beau jeune homme se trouvait dans ce village fantôme et chaque jours continuaient à le surprendre. Il voyageait la ville tous les jours et n’avait certainement pas encore tout vu.

Ses pensées divaguaient comme bien souvent d’ailleurs. Il jugeait inutile de contrer le plus profond de lui-même. L’Homme a été crée en pensant, alors pourquoi empêcher la création des dieux. C’était une idéologie, certes mais elle était exacte. Si les Dieux en ont voulu ainsi c’était qu’il y avait une raison et personne ne peut aller à l’encontre de la mythologie. Les Dieux en ont fait ainsi et voilà. Il semblait à Justin que les Dieux s’intéressaient à lui ou plutôt lui à eux il ne savait pas très bien. Jon’ l’avait beaucoup initié à cet art mais la partie humaine à l’intérieur de Just’ ne se sentait pas prête à prier. Pourquoi devait-il prier alors que les divinités connaissaient les plus profondes des pensées de chacun et connaissaient même leurs désirs. Ils étaient rois du ciel et de la terre.

Justin n’avait pas encore commencé sa ‘’ Walk ‘’ comme il aime dire que sa vue se brouillait. Il pensait en premier lieu à la sorcellerie. Il n’avait guère envie de jouer aujourd’hui même si Jon’ serait là. Il ressentait une présence différente des humains dans cette ville. Justin se tournait et se retournait, mais sa vue était toujours brouillé par quelque chose. Il percevait seulement les flocons de neige s’écrasées au sol. Le jeune homme avait ses mains en poches, ne voulant pas les sortir pour se frotter les yeux et voir si ça irait mieux après, Justin s’énerva. Il restait la sans bouger et repensait à ses pensées : « Quitte se banc. » Il aurait dû s’écouter plutôt, mais il n’avait pas peur et s’il devait affronter quelqu’un il le ferait. Il sortit finalement les mains de ses poches et se frotta les yeux. Il fut rassuré lorsqu’il récupéra parfaitement la vue. C’était seulement les flocons de neige qui s’accumulaient sur ses cils.

Il errait à présent à travers les ruelles, d’un pas lent puis rapide et enclencha parfois une petite course lorsque :

Ahhh !

Cette fois, Justin en était sûr il venait d’entendre un bruit ou … une voix ! C’était un cri de surprise qu’il venait d’entendre, mais la question lui tournait dans la tête. Qu’avait-il ou elle vu ? Ca ressemblait plus à une voix de femme mais sans certitude. Justin savait qu’elle ne l’avait pas vu puisqu’il se trouvait dans une rue parallèle à celle où il avait entendu un bruit, mais était-ce son imagination ? Avait-elle vu quelque chose de vrai ? La première hypothèse lui semblait la plus logique puisque quelques minutes au par avant il n’y avait personne ou peut-être mis à part cette femme. Justin démarra pour courir un peu mais la plaque de verglas sous son pied le fit glisser. Il rajouta cette hypothèse aux nombreuses autres. Justin ne voulait pas faire de bruit, mais se retrouver les fesses sur le sol gelé lui était inadmissible. Il n’avait jamais ressentit une telle sensation de froid en étant à l’extérieur des murs de sa maison. Malgré sa température constante de quarante deux degrés, il avait une forte impression que sa chaleur intérieure baissait. Il se releva tant bien que mal et sons coccyx était tout endoloris. Il essuya la neige maintenant accroché à son nouveau jeans avant de reprendre une marche lente et sécurisante.

Justin pensait, il voulait connaître la véritable identité de la fille mystère. C’était ainsi qu’il avait fait plusieurs rencontres et elles étaient en générales toutes très agréables sauf que ça ne se faisait jamais dans les ruelles en pleine nuit. La lune n’apparaissait que très rarement dans le ciel, elle était souvent cachée par les cumulus. D’un côté ça le rassurait, il savait qu’il pourrait éviter une nouvelle mutation, il n’émanait aucune énergie cette nuit. Il n’avait aucune envie folle comme la plupart de ces nuits de pleine lune. Il ne voulait pas aller dans la forêt car il savait que là il muterait. Bien que ça lui faisait souvent du bien de s’extérioriser, il voulait rester au calme. Au calme ? Il fallait savoir que l’on n’était jamais au calme dans Black Valley…

Le jeune homme avait son teint de peau qui rougissait, il sortit son nez de son gilet pour étendre sa vue beaucoup plus loin. Il pénétrait dans la ruelle principale, qui elle contrairement aux autres était beaucoup plus éclairée. Il aperçu sans difficulté le prochain carrefour. Il savait que si la personne mystère qui traînait avec lui dans la ville fantomatique n’avait pas bougée de place, il pourrait enfin savoir son identité. Il eut une folle envie de recourir pour ne pas faire durer le suspens, mais les plaques de verglas sous ses pieds risquaient de le déstabiliser et de l’envoyer à l’hôpital. Enfin si on en trouve… D’où il était, la fille ne pourrait pas l’entendre s’il courait, mais Justin prit quand même une marge de sécurité. Il ne pouvait être sûr de ses pas que quand il marchait. Tout de même, la vitesse ne l’inquiétait pas et se trouvait parfois trop lent même lorsqu’il trottinait. Black Valley était comme dans un film d’horreur, un décor toujours coupé par des lignes, des chemins qui semblent interminables et un plan en damier. Cette idée provoqua un sourire sur le jeune Just’ il avait toujours aimé l’horreur. Il approchait maintenant le croisement de deux rues, il passa seulement la tête et …

Khalysta !

Justin ne voulait pas se montrer, il ne savait pas s’il voulait attendre ou s’il voulait vraiment lui parler. Il lui laisserait le choix, en attendant qu’elle le trouve il saurait probablement quoi faire, mais il ferait déjà durer cette partie de ‘’cache-cache‘’ …

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Elle perdait peu à peu cette sensation de contrôle sur cette situation. La surprise l’avait gagnée et elle se surprenait à ne pas être retournée sur les lieux mêmes de l’évènement étrange. Khalysta venait quand même de Black Valley et ce genre de choses pouvait se produire à tout moment, sans que cela ne semble déplacé. Toutefois, en cette soirée froide, la Belle ne pouvait nier sa surprise. L’étrangeté faisait parti de son quotidien, de son monde. N’avait-elle pas elle-même une part qui ressortait de l’ordinaire? Certes, oui. Alors pourquoi cet emportement? Khaly’ se le demandait bien. Ses pas la conduisaient tel un pantin. Elle réfléchissait beaucoup trop pour se préoccuper de ce qui l’entourait, de ce qui pouvait se produire. Elle n’avait aucune concentration. Elle ne percevait même pas que le paysage tout autour qui défilait brusquement. C’est pour cette raison qu’elle ne vit pas la glace et tomba presque.

Les échos du cri résonnaient encore dans sa tête. Le son avait franchit ses lippes sans que Khalysta ne l’aille voulu. Déjà, elle n’était pas tomber dans la neige blanche, c’était un bon début. Sa soirée semblait tout de même partir dans la mauvaise direction. Elle s’était ennuyée dans ce club, avait halluciné la présence d’une personne dans une des nombreuses ruelles et était presque tombée. Ce n’était pas ce que la Belle appelait une soirée réussit. Elle avait connu pire et mieux aussi. Finalement, n’étais-ce pas une soirée typique dans cette ville maudite? Pouvait-on y trouver une quelconque forme de plaisir dans ces environs où seules les rivalités trônaient? C’était à en douter. Toutefois, elle ne pouvait sortir de cet endroit c’était sa ville, son monde et elle ne connaissait rien d’autre en dehors de ces frontières. Après avoir retrouvé son équilibre, la Sorcière avait porté une de ses mains à sa poitrine. Elle aurait bien aimé que ce geste calme la furie de son cœur, cependant ce n’était pas suffisant. Elle ressentait chaque battement. Ils prenaient leur temps pour reprendre un rythme plus régulier. Passant de nouveau ses doigts à travers ses cheveux, la Demoiselle reprenait une respiration normale par la même occasion et ce, par de grandes inspirations. L’air frais s’infiltrait dans son corps, faisant son propre chemin.

C’était à ce moment précis qu’elle eut de nouveau cette sensation d’être observer. Elle était présente plus que jamais. Khalysta tourna les talons à la recherche de ce regard indiscret. Il y avait quelqu’un d’autre. Il devait y avoir quelqu’un d’autre. Elle ne pouvait pas encore imaginé. C’était impossible. De plus, elle était presque certaine qu’elle n’avait rien imaginé. Son propre regard balaya les environs. À ce moment elle ne voyait rien. Seule cette rue déserte à l’exception d’elle. Un soupire émana d’entre ses lèvres teintes de rouges. Elle reporta ses prunelles à ses pieds. La pointe de ses talons jouant dans la fine couche blanche. S’éloignant du mur où elle s’était appuyée, l’Anderson allait reprendre sa promenade là où elle l’avait laissée, se promettant d’oublier cette soirée ratée, enfouissant cette parcelle de souvenirs quelque part dans son esprit. Ses pas ses faisaient plus lent. Elle ne voulait pas glisser de nouveau et ce sentait lasse de cette marche. Peut-être il serait plus judicieux de retrouver sa demeure…

À ce moment précis, alors qu’elle se contentait de cette légère évasion, elle ressentit d’autant plus fort la même sensation. Quelques frissons la parcoururent même. Déjà qu’elle n’aimait pas se sentir observer, cette soirée lui fournissait un lot. Elle fit volte-face. Au coin d’une intersection, dans la légère pénombre se trouvait une personne. Et si… Se pouvait-il que ce soit la même dont la ruelle obscure protégeait? Cela se pouvait bien. Khaly’ le prenait presque personnellement. Elle se sentait suivi. On se jouait d’elle. La Belle devait éclaircir ce mystère. La curiosité dominait toutes autres pensées réfléchies. Elle guidait la jeune femme vers l’ombre, passant sous chaque lumières qui illuminait le passage. Une détermination nouvelle s’emparait de son menu corps. Elle ne pouvait pas se laisser faire ainsi. La Brunette approchait de sa démarche assurée et prompt. Elle ne courait pas, toutefois.

Khalysta ne prenait même pas conscience que l’ombre n’était pas tout à fait la même. Il lui fallait seulement résoudre l’énigme. Seul but à chaque geste posé. La distance rétrécissait à une vitesse folle. Cependant le temps se mettait de la partie et semblait éterniser l’approche de la rencontre. Le vent continuait sa course frôlant le visage angélique de la Demoiselle, rosissant ses joues. Le peu de distance le permettait finalement de percevoir mieux les traits de l’ombre. Contrairement à celle de ruelle obscure, qui semblait n’être rien d’autre qu’une ombre. Ses pas ralentissaient graduellement, alors qu’elle percevait clairement la personne qui se cachait là.

Ah, c’est toi…

Une légère déception s’entendait dans sa voix. Même que ses prunelles roulèrent vers le ciel. Une réaction digne de Miss Anderson. Croisant ses bras sous sa poitrine, elle regardait le jeune homme par la même occasion. Elle s’attarda à la légèreté dont il s’était vêtu. Elle ne ferait aucune remarque pour le moment. Alors il n’avait plus aucun mystère. Il n’était pas résolu, n’ayant aucune finalité. La Belle se sentait ridicule d’avoir agit si rapidement, quelques regrets, mais elle assumait. Il le fallait. Son regard se promenait maintenant dans les alentours, s’évadant dans cette simple rue. Cette nouvelle rencontre changeait complètement sa soirée. La rendrait-elle plus intéressante?

Invité

&

Ah c’est toi !

E…

Et qui ça ?

Invité

Une détermination nouvelle envahissait son corps. Elle était persuadée qu’elle avait raison. Il y avait quelqu’un, que cela soit la même que dans la ruelle ou non, il y avait réellement une personne à ce coin d’intersection. La Belle ressentait cette présence, le regard qu’on portait sur elle était insupportable pour cette dernière. Ses pas étaient rapides et assurés. Il devait y avoir une autre personne, Khalysta ne pouvait supporter le contraire. Maintenant au point final de sa propre course, elle avait cru apercevoir quelqu’un qu’elle connaissait. Elle avait vu ses traits, enfin c’est ce qu’elle croyait. Le doute planait dans sa tête et cela, la Demoiselle le détestait. C’était un manque de contrôle, de prévisibilité. La situation lui glissait entre les doigts avec une facilité déconcertante et ce, depuis un moment déjà. Retrouver le chemin de sa demeure aurait été une meilleure solution à toute cette soirée. Toutefois, elle avait eu le besoin de s’évader à travers ses rues. Un besoin de liberté soudain.

Elle s’était alors retrouver à cet endroit. Elle croyait réellement à ce qu’elle avait aperçu et avait laissé passer ces quelques mots d’entre ses lèvres teintes de rouge. Ils resteront toutefois en suspend. Aucune réponse ne viendrait, car il n’avait personne d’autre qu’elle-même. Il était déconcertant de prendre conscience que l’on sombrait dans une sorte de divagation. Ce n’était nullement calculé. Comment cela pouvait-il l’être? Elle ne pouvait imaginer qu’elle perdait alors toute raison possible.

Se perdait-elle dans la folie? Étais-ce une conséquence d’avoir beaucoup trop côtoyer cette ville maudite où l’étrangeté était maîtresse? Son imagination se jouait d’elle. Khaly’ était persuader de ce qu’elle avait vu et pourtant, maintenant à cette fameuse intersection, il n’y avait rien. Rien que sa propre solitude. Un néant absolu où toute autre vie que la sienne n’y résidait pas. La Demoiselle ne put s’empêcher de regarder tout autour, menant une de ses mains à son front, passant ses fins doigts à travers ses cheveux foncés. Black Valley s’amusait à ses dépends. La ville lui envoyait ses secrets et ses divagations. Elle ne devrait pas être surprise, cela avait toujours été ainsi. Elle-même faisait parti du lot. Un être doté de dons hors du commun, avec ses nombreux secrets plus incompréhensible les uns que les autres. Tous les habitants étaient ainsi. Comme si c’était une particularité pour traverser les frontières qui la séparaient du reste du monde. De ce monde normal. En fait, qu’était-ce réellement la normalité? Ce n’est rien d’autre que des critères que l’on impose pour se sentir supérieur à d’autres. Il n’en avait toutefois pas vraiment en ces lieux, car tout ressortait de l’ordinaire. La suprématie se retrouvait ailleurs. Par la force que les êtres possédaient, par leur famille… Ce sont des guerres qui ne finiront certainement jamais. De longues histoires qui ne connaissent pas de finalité, du moins, tant que ces familles ne s’éteindront pas. Toutefois, la rancune continuait de les faire vivre, plus fortes de générations en générations. Les histoires restent les mêmes, mais les personnages changent. Quelques nouveaux s’y glissent, mais ils reproduisent toujours les mêmes erreurs. Les chapitres se suivent et se ressemblent. C’est à ce moment que l’on prend conscience que nous ne sommes que quelques pages dans tout un livre. Un bref passage, sans plus. Constatation effarante et si véridique à la fois.

Khalysta se retrouvait seule dans cette pénombre qu’offrait ce coin peu éclairé. Cela avait pu l’induire en erreur, une fois de plus. Elle stoppa tout mouvement. Seule sa main restera dans sa chevelure. Elle se concentra attentivement. La Belle voulait seulement ressentir cette même sensation qui confirmerait ses théories. Elle ne ressentait rien de perceptible. Une légère colère montait en elle, subtilement. La Demoiselle voulait avoir raison. Se prouver quelque chose à elle-même, peut-être. C’est alors que l’Anderson entendu une voix étrangère. Elle semblait venir de partout à la fois. Grave et mystérieuse. Un perceptible sourire s’afficha à ses lippes. Elle n’était pas folle. Il y avait réellement une deuxième personne, réveillée et dans les ruelles, à cette heure tardive. Cela pouvait être, une fois de plus son imagination développée, mais la Brunette chassa promptement cette explication dans son esprit. Cette sensation de regard, la voix… Cela faisait beaucoup trop pour que cela soit plausible. Qui pouvait bien se retrouver derrière cette voix aux tonalités familières et étrangères par la même occasion? Tout était en subtilité. Tant de possibilités pour si peu de réponses exactes. L’écho de la voix semblait planer dans l’air, ne s’évadant pas avec le vent qui continuait cette considérable course.

Au tout début, Khaly’ avait cru apercevoir un jeune homme du clan Bass. Cependant la voix ne correspondait pas. Elle pouvait soit répondre à cette question par sa première idée et pouvoir se tromper ou tout simplement contourner la situation aussi habilement qu’elle le pouvait. Et puis, que pouvait-il se cacher derrière tout cela? Le danger la guettait-elle encore? Cela était à prendre en considération. Elle semblait l’attirer ces derniers temps. La Belle conservait le sourire à son faciès, elle avait repris une position plus naturelle, c’est-à-dire les bras croisés sous sa poitrine, comme à son habitude. Elle réfléchissait à une vitesse folle, plus d’une pensée défilant dans son esprit.

Si je trouves, qu’est-ce que je reçois en retour?

C’était un retour à ses jeux. Sa voix était claire, forte et surtout amusée. Quelques teintes charmeuses pouvaient être perceptibles, mais c’était presque continuellement ainsi. Elle voulait contrôler et non pas le contraire. Qui que se soit derrière cette voix, cela ne pouvait pas se jouer d’elle ainsi. Il fallait que la Brunette retourne la situation à son avantage, car en effet, elle ne l’était pas du tout. Miss Anderson venait même de l’avouer par sa réplique et cela lui faisait mal de le faire. La Sorcière ne connaissait pas du tout l’identité de cette voix. Cette envie de savoir la guidait habillement. Son orgueil souffrait. Elle ne pouvait supporter d’être inférieur. Était-ce réellement ceci qui était en jeu? À en douter, mais elle devait gagner. Il ne restait plus qu’à trouver le chemin qui la conduirait directement vers cette ligne d’arrivé. Vers la réponse à l’énigme.

Invité

&

Si je trouve, qu’est-ce que je reçois en retour?

A vrai dire je ne sais pas … mais on pourrait voir à ce moment là … Tu ne trouveras p...

Mais, on va dire une petite bière ? Ou … n’importe quoi …

Invité

Le vent soulevait la neige de son lit douillet, offert par le sol. Un calme étrange régnait en ces lieux et pourtant, une anxiété nouvelle envahissait la Belle. Cette ville maudite n’était pas faite pour être calme, on l’avait bâtie dans la tourmente, entre des guerres sans fin. Elle ne connaissait pas le repos, en perpétuelle mouvement. Occasionnant plus d’un changement, que se soit en ces allures, ou en les êtres qui la peuplaient. Il ne fallait pas se fier aux apparences, disait-on. En effet, le calme annonçait la tempête. Ce n’était pas reposant mais inquiétant. L’obscurité enveloppait les environs, où seulement de pâles éclats, causés par les lumières des ruelles, éclairaient le chemin que prenait la Demoiselle. Elle s’était retrouver à cette intersection plus vite qu’elle ne l’aurait cru. Plus rapidement encore que le temps avait semblé le démontrer. Lors d’évènement comme celui-ci, il était improbable d’avoir une idée fixe du temps qui s’écoulait. Il se jouait d’eux, allant comme bon lui semblait, sans se soucier de ce qui se passait réellement. La quiétude ne se retrouvait pas en ces lieux. La Belle ignorait tout des prochains évènements. La tempête, peut-être, éclaterait…

Et pourtant la situation changeait une fois de plus. Il n’y avait plus rien de cette atmosphère insoutenable qui emplissait les environs, alors que la Sorcière traversait la ruelle entièrement recouverte par la pénombre, où alors qu’elle se dirigeait vers ce qui semblait, au début toutefois, une simple divagation de son imagination. Non, le jeu prenait place. Il s’imposait de lui-même. Mais n’était-elle pas une adepte du divertissement? N’importe qui pouvait s’introduire dans ses jeux, tant qu’elle gagnait, cela n’avait aucune importance. Khalysta faisait ses propres règles. Souvent elle s’amusait aux dépends des autres joueurs, seulement eux-mêmes ignoraient qu’ils étaient de la partie. Certes, Khaly’ se retrouvait à ce coin de rue, où une voix retentit dans un écho effarant. La voix ne semblait pas provenir d’un endroit fixe, elle s’étalait couvrant les environs. Les possibilités se bousculaient dans l’esprit de la jeune sorcière, et pourtant elle gardait cet air confiant au visage. Elle gagnerait, une fois de plus. Il ne pouvait y avoir d’autre finalité que celle-ci. C’est ce que la Demoiselle pensait, en fait. Certes, les occasions où elle perdait à son propre jeu étaient rares, car elle revenait toujours se battre. Des vengeances douces qui mettaient alors fin à ce jeu puéril.

Alors la voix indéchiffrable de l’homme retentit une fois de plus, répondant, par la même occasion, à l’invitation de jouer à Khalysta. Elle remarqua le perceptible étranglement lors de la première réplique. La Brunette arqua alors un sourcil. Cela n’était pas réellement un indice, toutefois, cela provoquait une nouvelle vague d’idées en elle. La Belle restait, cependant, toujours face à cette énigme qui ne semblait pas s’éclaircir. Puis la voix perça de nouveau le silence qui s’installait à chaque fois qu’elle prenait fin. Un ricanement passa la barrière des lèvres de la jeune femme. Une bière? C’était absurde. Premièrement, elle ne buvait pas de bière, mais des cocktails et deuxièmement, ce n’était pas un prix tout à fait alléchant et qui valait la peine de faire des efforts pour l’obtenir. Seulement, cela l’intriguait un peu plus encore! Qui se cachait derrière cette voix mystérieuse? Cela ne pouvait pas être n’importe qui, il fallait qu’il connaisse un tant soit peu la Belle.

Hum, nous verrons donc en temps et lieu…

Elle laissa échapper ces quelques mots dans un souffle, le ricanement prenant fin par la même occasion. Un perceptible sourire trônait sur son faciès d’ange. C’est alors que le bruit retentit. Leurs voix s’étaient éteintes, laissant un silence calme pour bien entendre ce bruit sonore percuter l’atmosphère. Au même moment, la Demoiselle reçut quelque peu de neige sur la tête. La retirant promptement, son regard alla directement vers les cieux. Cela venait d’un des toits qui l’encerclait. Alors c’était de là que venait la voix? Son adversaire avait donc une avance sur elle, avec cette vue d’ensemble, alors qu’elle restait au sol. Son sourire s’effaça. Il ne fallait pas perdre. La victoire devait lui appartenir et non le contraire. Un certain mouvement fut perceptible, se mélangeant à l’obscurité du ciel. Rien n’allait à son avantage.

Il fallait agir avec rapidité et ce, silencieusement. Pour réussir ce saut- enfin c’est ce qu’elle pensait qu’elle venait de voir- il fallait que la personne ait certaines caractéristiques spéciales. Il s’agissait donc d’un loup-garou ou d’un vampire. Un humain ne pouvait le faire et si cela aurait été un membre de sa propre famille, elle l’aurait su, bien sûr. La voix ne correspondait en aucun des clans, mais les loups avaient des aptitudes que Khaly’ ne connaissait pas complètement. N’avait-elle pas cru voir un certain Bass, alors qu’elle croyait sombrer dans la folie? Elle profita du mouvement pour se rapprocher totalement d’un des murs, s’y appuyant, s’y « cachant ». Elle profitait de ce côté plus obscur. Elle trouverait et gagnerait à son propre jeu. La victoire se trouvait plus prêt qu’elle ne le pensait. Khalysta trouverait le moyen de l’atteindre. Son plan s’établissant subtilement dans son esprit.

Le vent continuait sa course folle, soulevant tout sur son passage. Quiétude nouvelle, le calme avant la tempête disait-on. Celle-ci n’était pas ce qu’on pouvait imaginer. Pas même pour la Sorcière. Non, elle résidait ailleurs. Elle était plus proche que l’on pouvait penser, peut-être même en soi. Khalysta préparait sa propre tempête…

Encore désolée de tout ce temps =/
Je ne le dirai jamais assez!