A night and surprising stroll ft. Emily J. Grinfield

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A night and surprising stroll || Ft. Emily J. Grinfield

Jonathan marchait calmement dans les rues calmes de Black Valley. N’ayant toujours pas trouvé de quoi travailler, il ne savait plus comment s’occuper. C’était donc pour cela qu’il comblait son temps comme il le pouvait et il avait décidé d’aller se promener en forêt. C’était un endroit qu’il aimait particulièrement. Jon’ aimait le calme et un peu de solitude lui convenait bien. Il aimait passer toute son après-midi à vagabonder entre les hauts arbres. Il n’avait jamais un chemin déterminé ou du moins tracé, il se promenait sans but quelconque, il errait, guidé par le hasard.
Il était à la lisière de la forêt. Il jeta un bref regard vers le ciel menaçant. Allait-il bientôt neigé ? Ce n’était pas que la neige le perturbait, mais il ne s’était pas habillé chaudement. Il risqua tout de même de s’aventurer même si le temps allait vraisemblablement se gâter. Il avançait sans mot. Le seul bruit venait du vent qui claquait fortement aujourd’hui. Jonathan marchait, marchait et marchait. Il ne faisait rien d’autre. Les secondes s’écoulaient lentement, les minutes se succédaient délicatement, les heures se renouvelaient. Jon’ s’aperçut soudainement que la soirée allait bientôt s’engager. Le soleil était déjà bien bas et dans peu de temps, il allait faire noir. Trouvant qu’il ne connaissait pas assez la forêt que pour agrandir sa balade et même en faire une nocturne, il préféra reprendre le chemin de la ville. Jon’ suivait un sentier étrange ; il avait déjà fait un nombre incalculable de promenade dans cette forêt mais il ne se rappelait pas du tout de ce chemin. Il avançait hasardeusement, se demandant où cela allait-il l’amener.
L’hasard était quelque chose de bien étrange. Jonathan ne croyait pas en l’hasard ; si un événement, quel qu’il soit, venait à se dérouler, c’est qu’il avait une raison, probable comme improbable. S’il avait découvert ce nouveau sentier, à destination encore inconnue, ce n’était pas pour faire durer sa balade plus longtemps. C’était de même pour le destin. Il n’y croyait pas. Comme si quelqu’un ou quelque chose savait déjà quand vous allez mourir, quand vous allez faire telle ou telle chose ! N’importe quoi ! Du moins, c’est ce qu’il pensait. Il se questionnait donc, curieux de savoir à quoi cela allait-il mener.
L’obscurité tombait paisiblement. Le froid s’installait, annonçant l’approche imminente de la nuit. Quelques hurlements effrayants se firent entendre. Heureusement pour lui, il n’était guère peureux. Le vent s’engouffrait violemment dans un vacarme épouvantable entre les arbres. Jon’ accéléra le pas, espérant retrouver rapidement son chemin. Cependant, les minutes passaient et il ne savait toujours pas où il était. Un bruit le fit sursauter. Il regarda autour de lui mais ne distingua rien. Ses sens en alerte, il scrutait les environs tout en avançant. Il regarda au-dessus de lui et vit la lune briller. Valait mieux rentrer dès que possible, pensa-t-il. Il pressa de nouveau la marche et se rendit compte qu’il courrait presque.
Jonathan s’arrêta brusquement, comme foudroyé d’un coup. Il haletait encore et ses yeux étaient fixés devant lui, sans bouger. Dans le noir, difficile de décrire ou de reconnaitre quelque chose, mais il était sûr qu’il y avait quelqu’un un peu plus loin devant. Cependant, quiconque désirerait-il se promener dans ses bois à cette heure tardive ? Et en quelles intentions ? Peut-être les mêmes que lui, une jolie promenade ayant pris une autre ampleur. Ou peut-être pas. Intrigué, le jeune homme s’approcha doucement de l’ombre près d’un buisson. Si Jon’ avait décidé de passer inaperçu et de prendre cet énergumène par surprise, c’était fichu. Sa respiration le trahissait. Etant donné que la surprise ne marcherait d’office pas, Jonathan se résolut d’en faire autrement.

Qui que vous soyez, nommez-vous !

Il parla haut et fort, faisant même tressaillir les dernières feuilles mortes, survivantes des premières gelées, qui trônait le sol. En guise de réponse, il n’eut qu’un faible gémissement indistinct. Qui sait, est-ce vraiment un être humain ?

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Bien que je ne l’aie jamais avoué à personne, mon ancien chez moi me manquait. Mon ancienne maison, grande, lumineuse et accueillante. Les murs étaient tous richement décorés de peintures et de tapisseries. Les grands lustres de Crystal et d’or fin, que j’avais plus d’une fait tomber en m’y accrochant. Ma chambre, gigantesque au lit douillet et aux armoires pleines de vêtements des plus luxueux. Lorsque tu nais bourgeois, tu le restes, même si tu n’en a pas envie.

Je regardais autour de moi, examinant les murs et mon armoire un peu branlante. Je me levais de mon lit et enfilais ma veste est mes chaussures. Je sortais de chez moi. J’avais pris l’habitude de ne plus avertir ma sœur en sortant, elle faisait de même. Nous avions chacune notre intimité et nous y tenions. Il faisait encore jour au dehors. Je regardais mes pieds tout en marchant, un vent froid me fouettait le visage mais je m’en moquais. J’avais encore un peu de mal à marcher, l’orteil que Jenny m’avait fracturé en refermant sa porte par-dessus me faisait toujours souffrir. Je ne lui en voulais pas du tout, pour moi me casser n’importe quoi était devenu tout à fait normal. Je ne pouvais sortir de chez moi en jour de neige, sans me glisser à terre, sur une plaque de verglas.

Je m’avançais à l’aveuglette, je ne savais pas bien où aller. Bientôt j’arrivais dans une forêt, je m’y portais un moment en repensant à la vie que j’avais avant. Il y avait eu des avantages et des inconvénients. Le premier avantage étant que je ne manquais jamais de rien. Le premier inconvénient fût qu’on m’y étouffait. Je soupirais, ici j’ai Chris, Sao, Olymp et tous les autres. A Chicago je n’avais pas été seule mais je n’avais pas eu de vrais amis comme eux depuis longtemps. Et puis, c’est ici que j’avais retrouvé ma sœur, et c’est ici que je trouverais très certainement des informations sur mon frère…

Je marchais longtemps ainsi, la nuit tombait autour de moi alors que je m’enfonçais un peu plus dans la masse sombre que faisait la forêt, je m’y perdais un peu plus à chaque pas. Je m’y perdais autant physiquement que mentalement. J’étais absorbée par mes pensées et je ne savais pas où je me trouvais. Mais pour l’instant ça n’avait aucune importance. Je m’arrêtais un moment, mon pied me faisait horriblement mal. J’avais l’impression que l’on me tirait sur des tendons élastiques, qu’on ne pourrait casser mais tirer dessus à l’infini. Je marchais à cloche-pied jusqu’à l’arbre le plus proche. Je me laissais glisser contre le tronc en me tenant le pied. Je serais les dents aussi forts que je pouvais et attendais que ça se calme. Je m’exaspérais toute seule, je le savais pourtant qu’il ne fallait pas faire tant de sport après une telle blessure. Je me frappais plusieurs fois la tête contre l’arbre.

Au bout de plusieurs minutes qui me paressèrent beaucoup trop longues, j’entendis un souffle tout près de moi.

- Qui que vous soyez, nommez-vous !

Je soupirais et tapais à nouveau mon crâne contre le tronc, qu’il cesse de crier ainsi, ça me donne mal à la tête…

- Oui, je suis là.

Ma voix avait été à peine audible et pourtant, je savais que l’inconnu m’avait entendu. Je le rappelais et enfin il vînt vers moi.

- Vous pouvez m’aider, s’il vous plait ?

Je le regardais, les yeux pleins d’espoirs. Il n’y a plus qu’à espérer que se soit un mec bien.

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Je m’appelle Jonathan Peter Bass.

Qu’avez-vous donc à cette jambe ?

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Je tentais de me lever tant bien que mal avec l’aide de mes bras, mais je n’y parvenais guère. Je glissais toutes les cinq minutes, je n’avais pas fait attention à la boue. Je remarquais que la lune était pleine au dessus de ma tête, ce qui me fit très légèrement sourire. Elle éclairait tout ce qui se trouvait autour de moi, ainsi je pouvais découvrir le visage du jeune homme que j’avais entendu arriver.

- Je m’appelle Jonathan Peter Bass.
- Emily Elisabeth Grinfield. Laisse tombé Elisabeth, appelle moi simplement Emy.

Je le regardais toujours et encore dans les yeux, il m’aide ou il ne m’aide pas ? Je ne savais pas très bien quoi penser, je dois rester ainsi à terre ou attendre de l’aide de sa part ? Je passais ma main dans mes cheveux, un peu gênée. Il se rapprocha quelque peu de moi et examina ma jambe.

- Qu’avez-vous donc à cette jambe ?

Je me mordillais la lèvre inférieure et passais une nouvelle fois une main dans mes cheveux. Le jeune homme ne semblait pas m’écouter de toute manière. Je suivais son regard et aperçus les étoiles et la pleine lune. On m’avait prévenue qu’il y avait de drôle de créatures dans cette ville, mais je n’en avais pas encore vu. Tout ce que je savais, c’était l’existence des vampires, mais je ne savais rien du tout d’eux. Sont-ils comme dans les histoires d’horreur ? J’en frissonnais. Je tentais une nouvelle fois de me lever, et après bien des tentatives, je réussis à me hisser de tout mon long contre le tronc. Je respirais bruyamment, je venais de fournir un effort considérable. Je lançais un regard de biais à l’homme qui n’avait même pas daigné m’aider, il avait préféré regarder le ciel.

- Ce n’est pas grand-chose, un orteil cassé. Mais je dois avouer que j’ai beaucoup trop marché, donc la douleur est…

Je ne terminais pas ma phrase, il était à nouveau en plein dans son tripe avec le ciel étoilé. Je me mettais sur un pied et me poussais de l’arbre jusqu’au jeune homme. Je m’appuyais à lui et regardais le ciel.

- Euh, tu regardes quoi ?

Je tentais tant bien que mal à m'accrocher à sa veste pour ne pas retomber. Je regardais alternativement le ciel et le jeune homme, il semblait intrigué par le spectacle que lui offrait cette nuit noire.

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E

Oh excusez-moi de mon inattention. Je rêvassais. Puis-je faire quelque chose pour vous aider ?

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Je le trouvais un peu étrange et trop mystérieux à mon gout ce Bass. Je cessais de m’accrocher à sa veste et posais mon pied à terre, lentement. Une légère grimace apparue sur mon visage, mais je la chassais bien vite. Tu ne le connais pas, restes tranquille et cesses de faire ta chochotte. On dirait ta mère. Une nouvelle grimace se dessina sur mes traits. A non, pas elle.

Oh excusez-moi de mon inattention. Je rêvassais. Puis-je faire quelque chose pour vous aider ?

Je le regardais d’un regard peu amène. Il croit peut être que je vais gober ses salades ? Je niais de la tête et contemplais la lune à mon tour. Je ne trouvais rien de spécial à cette lune. Toujours les mêmes cratères, les mêmes nuances de couleurs… Néanmoins je me laissais prêter au jeu et la fixais intensément. Je me rappelais quelques années mortes et je soupirais. Lointaines sont les soirées où nous étions couchés dans une masse d’herbe, la nuit tombée, pour contempler le ciel, l’espace, et se sentir immensément petit en face d’un tel spectacle. Je décidais de ne plus songer à ces belles années, être loin de chez moi me faisait mal, je ne voulais plus y penser.

Vous venez souvent ici ?

Voilà que je le vouvoie maintenant, il faudrait que je cesse toutes ces niaiseries. Je réfléchissais un moment. L’éducation de mes parents était toujours ancrée en moi, comme une racine s’enfonce profondément dans la terre. Je soupirais et regardais John, un sourire se dessina sur mon visage. Je ne voulais pas montrer à ce jeune homme que je souffrais pour un simple doigt de pied. Je ne suis pas une petite fille, je n’ai jamais fait de chichi et ce n’est pas maintenant que cela va commencer. Je me redressais, droite comme un i, devant John Bass, le regard fier et un sourire malicieux sur les lèvres.

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La lune brillait comme jamais. Sa splendeur flamboyait le ciel. Ayant comme seules voisines de faibles étoiles, elle trônait au milieu des cieux d’un air digne et majestueux. Jonathan ne savait décrocher son regard de l’astre. Il écoutait à peine ce que disait la jeune femme, ne se préoccupant que de la lune. Des sombres nuages galopaient, venant de l’est, et dans peu de temps, la lune serait voilée pour un bon bout de temps.
La jeune femme lui posa une question qu’il trouva assez indiscrète. Il ne la connaissait que depuis dix minutes et elle lui demandait s’il venait souvent ici.

Oui assez régulièrement. J’aime la forêt.

Jon’ n’ajouta rien d’autre. Le reste ne la regardait pas. Plus il regardait Emily, plus il la trouvait différente des autres humaines idiotes. Elle avait quelque chose que toutes les autres n’avaient pas.

D’un coup, il fit beaucoup plus noir. Le ciel était rempli de ces nuages noirs apportant probablement avec eux de la neige. Jonathan ne savait quelle heure il était exactement, mais la nuit était déjà bien entamée.

Me feriez-vous le plaisir de vous raccompagner ?

Jonathan savait qu’il avait manqué de respect au début avec elle et il cherchait, d’une manière ou d’une autre, de se faire pardonner. Même si de nature il n’était pas spécialement agréable avec les inconnus, cette jeune fille n’avait aucun trait de méchanceté. De plus, la règle que lui avaient imposée ses parents était de venir venger sa famille des Anderson et des Hopkins. Rien ne disait que durant cette mission qu’il ne pouvait pas s’attacher d’amitié avec de simples humains. A Black Valley, même si sa famille était en train de revenir, il ne connaissait que peu de monde. De nouvelles rencontres ne seraient pas du tout dérangeantes.

Jon’ se sentait mieux maintenant que la lune avait disparu. Il n’était plus tenté de prendre son côté lycanthrope, ce qui aurait fait vraisemblablement une mauvaise impression sur la jeune femme. Qui voudrait d’un ami qui se transforme en un loup incontrôlable lors de certains jours ? Peu de monde …

Quoi qu’il en soit, il espérait être de retour chez lui avant que ces nuages aillent vagabonder vers d’autres horizons.

Invité

Je n’osais plus bouger de peur de faire une nouvelle grimace. Jenny, cette sadique. Ne t’en fais pas ma petite, à ma prochaine visite, tu passeras un mauvais quart d’heure, sois en sûre… J’attendais tranquillement la réponse de Jonathan.

Oui assez régulièrement. J’aime la forêt.
Ah oui ? J’aime aussi.

Je relevais la tête, la nuit était bien avancée, de plus les nuages cachaient le peu de lumière que nous apportait la plaine lune. Je soupirais, ce jeune homme était bien mystérieux. Je devais avouer que je n’aimais pas vraiment le fait que l’on ne m’écoute pas, n’y le fait qu’il prête si peu d’attention à ma personne. Je haussais les épaules, de toute manière je ne le connaissais pas, et qu’il soit si froid et distant avec moi ne me faisait rien. Il alourdissait l’atmosphère, rien de plus.

Me feriez-vous le plaisir de vous raccompagner ?

Je le regardais d’un air étonné. Sa question me déstabilisa quelques peu après ses longs moments de silence et de froideur. Néanmoins, je me faisais polie et lui souriais.

Et bien, pourquoi pas ?

J’avançais le plus prudemment possible, évitant les racines comme jamais. Moi qui était toujours si maladroite, je me doutais que je finirais par me retrouvais à terre (une nouvelle fois) en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire. Je ne voulais pas offrir ce spectacle à cet inconnu qui plus le temps passait, mieux je me sentais d’être à ses cotés. Je remarquais que la lune était cachée derrière les nuages depuis plusieurs minutes maintenant. Son changement d’humeur était-il dû à la lune. Je regardais derrière moi pour mieux voir la place que devait occuper la sphère d’un blanc éclatant, puis regardais Jonathan. Je stoppais net devant un arbre qui se trouvait à deux centimètres de mon visage. Encore un peu et je me serrais assommée toute seule. Je secouais la tête de gauche à droite et continuais mon chemin aux cotés du jeune Bass.

Comme tu vois, je suis des plus maladroites.

Je riais de ma bêtise et me reconcentrais sur les masses inégales que faisait le sol. Je relevais les yeux toutes les cinq minutes pour éviter de me manger une nouvelle fois un arbre.

Invité

Apparemment, elle aussi aimait la forêt. Peu importait … Elle accepta sa proposition et ce fut sur ces mots qu’ils commencèrent à prendre le chemin du retour. Emily avançait difficilement, de temps à autres trébuchant sur des racines sortant du sol. A un moment, elle faillit même foncer dans un arbre. Cette fille était assez étrange. Normalement, un simple orteil cassé pouvait permettre d’avancer sans trop de gêne, ce qui n’était absolument pas son cas.

Le ciel était couvert. A tout moment, il pouvait commencer à neiger. La lune était bien dissimulée, ce qui était plutôt favorable pour l’instant. Pourvu qu’elle ne revienne pas avant leur retour à Black Valley …

Jonathan marchait calmement et doucement derrière la jeune femme, qui n’avançait toujours pas plus rapidement. Jon’ hésita à commencer à la tutoyer ou pas. Emily l’avait bien fait auparavant.

Vis-tu à Black Valley ?

Il n’attendait pas spécialement une réponse, il parlait juste pour combler le vide. Elle tardait à répondre pour une raison que Jon’ ignorait.

Le vent soufflait éperdument sur les hauts sapins qui trônaient dignement. Jon’ et Emily avaient du mal à avancer. Sans cesse, les bourrasques incessantes faisaient de leur marche un calvaire. De plus, la jeune femme, trébuchait assez régulièrement.

Jonathan lança un regard vers Emily. Cette fille était assez étrange. A mon avis, cette rencontre n'éclaircira pas tous les mystères ...

désolé, j'suis en manque d'inspi .. :/

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Je ne pouvais pas dire que la compagnie de Jonathan me déplaisait, elle était même plutôt agréable. Certes, il ne parlait pas beaucoup, moi qui ne suis pas des plus bavardes, j’appréciais ses longs moments de silence. Je me retournais et lui souriais, je voulais lui faire comprendre que j’appréciais être avec lui. Le problème étant que cela ne faisait que depuis quelques minutes que nous nous connaissions. Les remarques comme « Je t’aime bien tu sais ? » N’étais pas encore acceptée, je lui aurais bien dis, mais sa réaction m’intriguait, je ne savais pas comment il pourrait réagir à un geste d’affection alors qu’il ne savait rien de moi.

Vis-tu à Black Valley ?

Le fait qu’il est rompu le silence ne me déplaisait pas non plus, il avait une voix assez grave et plaisante à écouter. Je ne lui répondis pas de suite, je ne savais pas vraiment quoi répondre. Oui, physiquement j’étais à Black Valley, mais mentalement je suis restée à Chicago. Je décidais de ne pas faire dans la dentelle.
- Oui, et toi ? Je ne t'ai jamais vu te promener dans les rues. Et pourtant Blach Valley n'est pas immense.

Je mettais arrêtée, laissant passer le jeune homme, de façon à ce qu’il se trouve à coté de moi, il était plus simple de discuter ainsi. Le vent soufflait fort, mais je n’y prêtais guère attention, mon orteil me faisait toujours souffrir, surtout en marchant étant donné que c’est sur celui-ci que je prenais mon appuis. J’hésitais entre mettre un sac de glace dessus en rentrant à la maison ou me lover à coté de la cheminer. Je n’y tenais plus.

- Ta compagnie ne met pas désagréable Jonathan, tu n’es pas comme toutes ses personnes qui veulent combler un vide en discutant. Ne le prends pas mal surtout.

Je le regardais fixement, comme à chaque fois que je parle à quelqu’un, un sourire en coin se dessina sur mes lèvres. Je me sentais mieux maintenant que j’avais dis ce que je pensais en face.

T’inquiète Jon', j’improvise

Invité

Jonathan était paisible, calmer par les cieux et la disparition de la lune. Il avançait aux côtés d’une jeune femme qu’il avait rencontré ce soir-même et ils rentraient tous deux à la ville. Il était plongé dans de diverses pensées lorsqu’Emily lui répondit qu’elle vivait à Black Valley mais que toutefois elle ne l’avait jamais vu. Jonathan ne répondit pas tout de suite, laissant ses pensées déferler à leur guise en lui. Il pensait à tant de choses. Son esprit était ailleurs, loin de cette sombre forêt. Son esprit était toujours en partie à Vancouver.

Cela fait peu que j’y habite, même pas deux semaines. Je venais de Vancouver.

Il n’étira pas plus sa réponse, se contentant du minimum pour l’instant. Quand la jeune femme lui apprit que sa compagnie n’était pas désagréable, un léger sourire se distingua sur ses lèvres fermées par le froid. Elle lui dit aussi qu’il n’était pas comme tous ces gens qui comblaient le vide en discutant. De nouveau, il sourit. Si elle savait à quel point il était différent, elle serait déjà peut-être partie en courant, malgré sa blessure.

Oui, je suis différent. Et emplir le vide par la parole ne me semble pas utile.

Les nuages défilaient rapidement dans le ciel. Il commença à neiger. Les petits flocons atterrissaient sur le sol, le couvrant d’un voile. Jonathan aimait la neige, il avait dû certainement y prendre goût à Vancouver. La lune ne risquait pas de réapparaitre de sitôt, ce qui était plutôt bien.

L’obscurité rendait leur avancé pénible. De plus, maintenant, la neige venait s’ajouter, rendant le terrain encore plus glissant qu’il ne l’était auparavant.

Un jour, dans cette forêt, j’avais cru entendre quelqu’un me parler d’une voix que je n’avais jamais encore entendue ailleurs. Une voix si douce, si cristalline, si parfaite. Depuis ce jour, j’erre dans ces bois, en quête de la personne qui possède cette voix divine. Chaque jour, c’est une nouvelle défaite. Toutefois, je sens que le jour où je la rencontrerai approche. Je le ressens. Que je t’ai vue, j’ai cru que c’était toi. C’est pour ça que durant quelques minutes j’étais plongé dans mes rêves irréalisables au lieu de la réalité.

Jonathan ne savait pourquoi il venait de raconter cette anecdote à la jeune femme qui s’en moquait surement. Mais, un sentiment lui disait qu’Emily était tout de même quelqu’un d’important, à sa façon.

Invité

Je marchais, le sourire aux lèvres. Il me raconta qu’il venait de Vancouver, une ville que je n’avais jamais encore vue et que je ne verrais sans doute jamais. Ou bien ? Je me mis à rêver d’un beau voyage avec Chris, deux semaines au moins, le temps de changer d’air. Le temps de me revigorer, et aussi passer à la maison. Passer dire bonjour à la famille, montrer ce qu’avait été mon monde avant. Lui monter mes anciens amis et lui raconter toutes les bons moments que l’on avait passés tous ensemble.

De temps en temps, je lançais de petits regards furtifs vers Jonathan. Il souriait à la suite de mes paroles, j’aimais voir sourire les autres. J’aimais les faire sourire surtout. Voir des visages heureux, voilà pourquoi j’étais ici, voilà pourquoi j’étais sur cette terre. Ou non. Je haussais les épaules, peut m’importais. Je regardais le ciel qui se couvrait peu à peu de nuages, la neige commençait à tomber. Je riais, que la neige est belle, surtout lorsqu’elle était attendue depuis un moment. Je tournais sur moi-même de mon pied valide. La neige changeait totalement mon humeur.

- Un jour, dans cette forêt, j’avais cru entendre quelqu’un me parler d’une voix que je n’avais jamais encore entendue ailleurs. Une voix si douce, si cristalline, si parfaite. Depuis ce jour, j’erre dans ces bois, en quête de la personne qui possède cette voix divine. Chaque jour, c’est une nouvelle défaite. Toutefois, je sens que le jour où je la rencontrerai approche. Je le ressens. Que je t’ai vue, j’ai cru que c’était toi. C’est pour ça que durant quelques minutes j’étais plongé dans mes rêves irréalisables au lieu de la réalité.
- Je comprends mieux, aux premiers abords, tu m’excuseras, mais j’ai pensé que tu étais une de ces créatures étranges qui peuplent cette ville. Je ne sais pas grand-chose à ce propos. Je lui souriais et reprenais. Et cette voix, tu ne sais pas d’où elle venait ? J’aimerais t’aider à la retrouver. Mais en tous les cas, j’espère qu’elle fait comme toi et qu’elle vient souvent se balader ici.

Je le regardais fixement, je dois dire qu’il n’était pas désagréable à regarder. Aussitôt je vis le visage de Chris, le regard sévère et légèrement peiné. Je secouais la tête et souriais, je lui ais fait baver le pauvre.

- J’aime bien lorsque tu parles également. Ta voix est chantante, elle est douce à écouter.

La neige tombait de plus en plus et je me réjouissais de plus en plus.

Invité

Jonathan souriait. Tout marchait comme prévu. Il avait fait disparaitre tout soupçon chez la jeune femme. Maintenant, elle le prenait pour un humain normal, ce qu’il valait mieux pour le moment. Si elle avait su vraiment qui Jon’ était, elle serait vraisemblablement déjà en train de fuir. Les loups-garous n’étaient pas les créatures les plus agréables, il fallait l’avouer. Ou peut-être serait-ce sa folie qui l’emporterait, ou bien encore sa curiosité. Si tel était le cas, peut-être ne fuirait-elle pas.

Le jeune Bass sourit lorsque la demoiselle lui dit que sa voix était belle à écouter. Jon’ aimait qu’on le complimente mais cependant, il était toujours sur ses gardes. Et si cette Emily n’était pas qu’une simple humaine comme elle paraissait l’être ? Et si elle tentait de lui faire baisser garde afin de l’attraper au bon moment ? Jon’ se méfiait. Mais bon, cela pouvait aussi n’être qu’un compliment, sans controverse.

La voix, elle provenait toujours du même endroit, de l’est de la forêt. Et plus je marchais vers l’est, plus la voix me paraissait encore plus lointaine …

Jon’ se replongea dans ses songes silencieux. Il ne continua pas sa phrase, la laissant ainsi en suspend, ne sachant quoi ajouter. Cette voix était si envoutante qu’il en perdait raison. Il aurait fait n’importe quoi afin de la retrouver, mais il ne fallait tout de même que cela ne devienne pas trop une obsession. Ce fut pour cela qu’il changea de conversation.

Ca fait longtemps que tu vis à Black Valley ? Qu’est-ce qui t’a amené à venir y habiter ?

Jonathan décrocha de la conversation durant quelques secondes. Le ciel se dégageait légèrement et on pouvait désormais entrevoir une partie de la lune. Il devait absolument résister. Par habitude, il se giflait et il arrêtait d’y penser, mais là, s’il venait à se frapper comme cela devant la jeune femme, sans raison concrète, elle pourrait se poser des questions. Alors, il détourna son regard des cieux et le plongea dans celui d’Emily qui était en train de lui répondre. Il l’écouta sagement, tout en continuant de marcher. L’obscurité devenait oppressante et il espérait ne plus tarder dans cette forêt, non pas que la compagnie de la jeune femme le dérangeait, mais plutôt que son lit, par cette froide et sombre nuit serait plutôt bienvenu.