Ils étaient faibles. L’énergie s’écoulait avec une rapidité fulgurante. Ils ne resteraient plus aucune trace de tous ses efforts vains. Rien qui ne puisse les sauver. La lumière semblait morte. Qu’une pâle copie de ce qui brillait autrefois. Le combat prendrait fin. Il n’y avait que l’obscurité pour atteindre le triomphe. L’espoir s’était noyé en même temps que cette clarté. Ils avaient sombré avec la plus belle facilité. Cela avait été brusque et inattendu. Pouvait-on s’attendre à un tel revirement de situation? Malgré cette étrangeté, malgré toute la complexité des êtres qui se faisaient face, rien ne pouvait prédire cette tempête. Les forces les tiraient dans tous les sens. Vers l’intérieur et l’extérieur. Vers le bas ou vers le haut. Le Ciel ou l’Enfer. Le Bien et le Mal. Il n’y avait plus aucune différence. Tout se mélangeait ou plutôt, on éclipsait le côté inférieur. Le Bien n’avait plus raison d’être. Il perdait face à tout mal.

Le cri avait déchiré le temps et l’espace. La fuite qu’avait commencé Khaly’ se terminait avec une vitesse effarante. Son cœur avait repris son allure folle. Les frissons parcouraient son corps abondamment. Ce cri était plus déchirant encore que de sombrer. La douleur si perceptible était accablante. Comment ne pas entendre toutes ces subtilités? L’impuissance que cela démontrait était troublante. Revenant sur ses pas la sorcière s’immobilisa devant les images qui défilaient devant ses yeux. La fin se propageait. Elle cognait plus fort que tout autre chose. Le bruit était intolérable mais plus que présent. Il ne quitterait que quand le coup vainqueur retentirait aussi.

Ce n’était pas sa voix. Non ce ne pouvait pas l’être. Tant de changements. En fait, elle ne se rappelait plus de sa tonalité. Les paroles venaient de loin. Des profondeurs de l’humanité. Il n’y avait aucun sens. La divagation continuait son œuvre. Elle persisterait tant qu’il restait des endroits non travaillés. Elle mélangeait toutes émotions, toutes perceptions claires. C’était abstrait et dérangé. Un esprit tordu pouvait comprendre, malgré l’immense impossibilité de la tâche. Il ne fallait pas comprendre, il fallait seulement riposter. Se battre, malgré la défaite imminente. C’était une rage de vivre. Un espoir insouciant. S’ils devaient perdre, se serait avec la tête haute, avec la dignité qui animait leurs corps autrefois.

Le jeune homme s’était éteint en pleine tempête. Devant la Belle, qui n’était qu’impuissante devant cette scène d’horreur. Il ressemblait à un cadavre, sans vie. Un soldat mort au combat. Pourtant, son visage reprenait des traits paisibles. Ce n’était pas la mort qui l’entourait mais l’inconscience. Que restait-il à faire? Le vent soulevait tout sur son passage. La neige déferlait des cieux avec une rapidité nouvelle. Il ne fallait pas rester là. Un danger guettait. On ne pouvait identifier l’ampleur qu’il avait.

Il fallait agir vite, sinon la mort les anéantirait, comme le prédisait les derniers mots du jeune homme. Il ne pouvait avoir raison. La Belle lui montrerait qu’elle ne se laisserait pas faire. Nouvelle énergie, si faible, mais qui activa son corps. Elle était revenue, elle repartirait, mais nullement seule cette fois-ci. Sa vue se brouillait, ses pensées se contredisaient. Aucune explication ne lui venait pour un comportement de la sorte. Elle s’approcha du corps inerte de l’homme loup. Se penchant pour ainsi le soulever. Il fallait qu’elle réussisse. Un défi personnel. Elle ignorait comment elle devait faire. Elle tenta en passant le bras du jeune homme sur ses épaules et ainsi l’emporter. Ses forces l’abandonnaient avec tout espoir de réussite. Elle se demandait même pourquoi elle faisait cela. Elle aurait du le laisser là. C’est que ce que la vraie Khalysta aurait fait, mais elle n’était plus elle-même depuis la chute. Ses pas étaient maladroit, elle perdait facilement l’équilibre sans toutefois tomber. Ses vertiges la suivaient dans chaque mouvement.

Si je survie, toi aussi, Jonathan Peter Bass!

Une rage emplissait sa voix. Khalysta n’avait pas crié, même que le son n’avait pas allé bien haut, mais cette colère était plus que perceptible. Elle voyait que faiblement le point final de cette course. Toutefois c’était bien là, la grotte s’offrait à eux. Ils s’invitaient sans demander. Ils devaient survivre et c’était le seul moyen pour le moment.

L’antre les protégerait. C’était la bouée d’un naufrager, le baume sur des plaies. La lueur d’espoir qui leur manquait. Ce n’était pas être lâche, c’était un instinct de survie. La tempête s’acharnait à l’extérieur, elle amplifiait avec les cris du ciel. La traversée de cette portion de forêt l’avait épuisé. Ils revenaient au point de départ. Khaly’ avait mal. La douleur sur tout son corps augmentait graduellement et celle à sa tête était insupportable. Elle voulait sombrer elle aussi. Comme Jonathan à ce moment même, à ses côtés. Elle venait de le déposer près du premier lac. Ses yeux se perdaient à travers l’eau quelque peu mouvementé. L’eau limpide se mouvait avec une quiétude effarante, se souciant que trop peu de ce qui se produisait à l’extérieur des parois de pierre. Le sifflement du vent emplissait les environs. Le froid était persistant. La chaleur s’était enfuie avec la lumière. Il ne restait plus aucune preuve que le Bien avait existé. Le Mal l’avait saccagé, ne laissait rien derrière. L’anéantissement complet ce pouvait-il?

Le Demoiselle s’était assise près de l’eau, repliant ses jambes à elle, les entourant de ses bras endoloris. Un soupir émanait d’entre ses lippes. Ses prunelles sombres parcoururent brièvement les lieux. Le bruit… Il n’avait été que le décompte avant l’éclatement. On les avait prévenus, mais ils n’avaient su décrypter les signes, ceux-ci beaucoup trop subtil. Ils avaient cherché où aucune réponse ne pouvait s’y trouver. Les deux jeunes gens pensaient que la victoire leur appartenait, mais elle n’était pas pour eux. Ils ne la méritaient pas.

Les dernières paroles du jeune Bass résonnaient toujours dans sa tête. Éternel échos de sa conscience. Il n’y a que deux issues : la vie ou la mort ! La vie n’est pas ici, il n’y a que la mort qui rôde dans les parages. Fuir est l’unique mot d’ordre ! La mort ne les touchait plus. Elle guettait le moment parfait, le plus inattendu. Cette rage des cieux n’était qu’un avertissement. Un parmi tant d’autre. Il fallait les écouter et ne pas s’y perdre. Le combat serait ardu, rien n’était simple. La noirceur les encerclait. Mais n’étaient-ils pas déjà sombre à l’intérieur d’eux? N’avait-il pas déjà consentit une part de Mal dans leur être?

L’Anderson se leva alors. Ses pas la dirigèrent vers l’entrée de la grotte. Elle percevait le désastre, la chute de toute réalité. S’appuyant à une paroi, elle observait cette descente en enfer. Une légère lueur éclaira ses yeux. Se pouvait-il que tous espoirs n’étaient pas morts? La lumière pouvait revenir… Le combat n’était pas fini.

Chaque histoire devait bien commencer par quelque chose, un regard, un souffle, un bruit. Chaque chose avait un début. Mais également une fin. Un ultime pas, une dernière tache d’encre achevant un récit, un énième point ; à la différence près que celui-là était le dernier. Le tout dernier. Il n’y avait plus rien après, aucune suite. C’était fini ; seul le néant persistait.


Le silence régnait dans la salle d’attente. Un silence pesant et stressant. Chaque seconde s’écoulait lentement, trop lentement. Les quelques personnes rassemblées autour de l’unique table étaient tendues. Elles bougeaient désordonnément, auteurs de gestes parasites. Elles ne savaient plus à quoi penser, que dire. Une personne plus âgée que les autres était sagement assise sur une chaise, en peu en recul. C’était le seul être de la salle à respirer lentement, d’un rythme sain et naturel. Elle leva paisiblement la tête et regarda l’immense horloge orange qui trônait au milieu du mur d’en face. Il commençait à se faire tard. Si ses calculs étaient exacts, cela faisait maintenant onze longues heures qu’elle attendait sur cette chaise, ne s’étant levée que pour aller manger vers 16h de l’après-midi et pour se rendre une fois aux toilettes en début de soirée. Cela faisait onze heures qu’elle restait silencieuse.
Ce ne fut qu’en plein milieu de nuit, vers 2h ou 3h, que la porte à double battants s’ouvrit furtivement. Les deux personnes qui étaient restées si tard tournèrent la tête avec l’espoir de voir apparaitre l’enfant qu’ils attendaient depuis bien des heures maintenant. Un docteur, vêtu d’un vêtement entre le bleu et le vert, sortit et s’approcha tout en parlant :
- C’est un garçon ! Jonathan Peter Bass !
La personne, qui n’avait point bougé et dont aucun mot n’était sorti de sa bouche jusqu’à présent, murmura entre ses dents :
- Il a fallu le temps ! Dès ta naissance, tu te fais attendre, que donneras-tu plus tard ?


Longtemps avant sa naissance, on lui avait prédit une vie fabuleuse.

Et maintenant ? Alors qu’il n’est qu’à peine adulte, que doit-il faire ? La folie l’emporte, la raison le quitte. Il est affalé sur le sol tel un vaurien, délirant. C’était ainsi qu’il devait disparaitre ?

Alors que les ténèbres s’alourdissaient, oppressant le jeune Bass, il crut entendre un bruit. Comme des paroles. La voix avait l’air éloignée, bien éloignée, à des kilomètres. Il tenta de comprendre les paroles mais n’y parvint totalement. Il reconnut juste son nom. C’était bien la seule chose qu’il lui restait maintenant, son identité. Jonathan Peter Bass, descendant fier d’une longue lignée de loup-garou. C’était là le problème ! S’il avait été un homme normal, comme tous ceux qui peuplent cette planète, il n’en serait pas là. Il ne serait pas venu dans ce village étrange, ni dans cette grotte, il n’aurait pas rencontré cette sorcière.

Mais, en fait, était-ce de sa faute à elle ?
Non …

Il ouvrit les yeux subitement, aveuglé. Était-il arrivé ? Avait-il touché le port de la destination finale ? En gros, était-il mort ?

Toujours aveuglé, il ne voyait rien. Pourtant il avait le sentiment d’avoir rejoint des terres connues, il avait l’impression d’être à nouveau en lui ! Bien que sa tête soit encore désordonnée et complètement confuse, il savait qu’il connaissait cet endroit !

Et s’il n’était pas mort ?

Et si ce n’était pas fini ?

Si des élèves à l’école étaient confrontés à un test de lecture et, venant de refermer un certain bouquin dont la fin n’était qu’inachevée, ils devaient caractériser l’histoire qu’ils venaient de lire, il ne faut vous cacher que l’exercice serait bien difficile. Peut-être certains auraient répondu que c’était une suite, aussi incohérente soit-elle, d’événements étranges. Ou bien, d’autres auraient écrit que c’était une simple histoire fictive, tirée de l’imagination d’un certain homme qui n’aurait eut d’autres idées que de décrire une ambiance totalement étrange, avec des personnages étranges, dans une ville étrange et dépourvu de fin – comme si le lecteur n’avait pas déjà eu sa dose d’étrangeté dans ce bouquin. D’autres élèves, dont la lecture de ce récit avait déclenché une certaine réflexion, aurait émis en guise de réponse que c’était simplement l’histoire de deux jeunes gens, pas comme les autres, qui auraient vécu une aventure pas ordinaire.
Toutefois, cette histoire n’était pas un bouquin, ou du moins pas encore. Aucun élève n’avait jusqu’à présent conscience de cette aventure. Seulement, si cette question avait été posée à Jonathan, pour une quelconque raison, il serait resté muet. Sa tête était encore confuse et sa vision encore limitée. Il essayait de se redresser tant bien que mal, ses muscles criant. Il ressentait une telle douleur qu’il venait à croire que cela faisait des mois qu’il n’avait plus bougé. Il regarda autour de lui. Il ignorait où il était exactement ; en fait, il ne se rappelait que de quelques événements de cette soirée. Il revoyait les images dans sa tête : une intrépide sorcière, un combat, une transformation, le néant.

Mais que s’était-il passé ?

Il chercha du regard la jeune femme, peut-être elle pourrait lui expliquer. Toutefois, il ne la vit pas. Il se leva complètement, fit un pas, puis s’écrasa contre le sol. La chute fut douloureuse et il hésita même à se redresser. Il prit appuis contre un arbre et se souleva doucement. Ses jambes tremblaient, faignant de le lâcher à tout instant. Il fit quelques pas pour rejoindre un autre arbre, faisant attention de ne pas glisser sur le sol enneigé. Il leva la tête vers le ciel. De sombres nuages ne cessaient de déverser des flocons par millions. Il avait beau tourner la tête, l’Anderson demeurait introuvable.

Jon’ l’aperçut finalement. Elle était juste devant lui. Était-elle là depuis le début ou alors ses yeux venaient-ils seulement de s’ouvrir ? Il ne continua pas de réfléchir à une hypothèse puisqu’il vit que la jeune fille n’avait pas l’air de bouger. Il s’approcha, en boitant tel un estropié. La sorcière avait un air absent, inconscient. Il posa délicatement sa main sur son bras. Elle était gelée. La neige s’amassait déjà contre sa peau.

Que devait-il faire ?

Jon la secoua légèrement, en espérant que ses yeux s’ouvrent ; mais ce ne fut pas le cas. Était-elle déjà partie ? Le jeune Bass espérait que non. A vrai dire, même si cette soirée ne fut que trop étrange pour être décrite, même si pour une première rencontre avec elle, ce ne fut pas fameux, il trouvait l’Anderson différente. Elle méritait de vivre. Si ses compères loups le voyaient ainsi, debout, après un combat titanesque, tenir entre ses mains une sorcière rendue inoffensive et ne pas l’éliminer, ils lui feraient sa fête.

C’est une occasion rêvée d’éliminer un adversaire !

Mais, il n’en avait aucune envie. Quelque chose le retenait.

Il y avait une douce chaleur ambiante. Une brise chaude caressait sa peau. Une quiétude nouvelle envahissait son menu corps. Il n’y avait plus aucune trace des ténèbres. Le Mal avait laissé place au Bien. Le froid et la neige avait disparu. La noirceur s’évaporait graduellement. Même avec les yeux clos, la Belle ressentait la présence du soleil. Elle était paisible. Les évènements dans la forêt n’étaient qu’oublis. Ses maux de tête avaient disparu et la douleur qui semblait recouvrir son corps n’était plus qu’un vieux souvenir. Ses paupières s’ouvrirent délicatement. Il lui prit quelques instants pour s’habituer à cette lumière intense. La forêt dévastée était remplacée par une clairière à l’éclairage lumineux.

La grotte n’était plus. Il n’y avait qu’une végétation fleurissante. Une odeur parfumée emplissait les environs. Un sentiment de sécurité amplifiait en l’Anderson. Le cauchemar était fini. Il n’avait pas raison d’être en ces lieux. Tout inspirait la tranquillité et le bien être. La jeune femme pouvait baisser sa garde, rien ne pouvait lui arrivé dans ce petit paradis. Elle se leva avec précaution, s’attendant à avoir les membres engourdis, maladroits. Il n’en fut rien. La légèreté caractérisait ses mouvements. Scrutant les alentours, il n’y avait qu’un grand espace de verdure, parsemé d’arbres de toutes sortes. Les rayons du soleil transperçaient les branches et les feuilles de ceux-ci. Des petites fleurs, aux multiples couleurs, décoraient le sol. La continuelle brise s’infiltrait à travers la chevelure de Khaly’. Elle ne pouvait pas être mieux.

Son corps restait inerte. Elle venait de sombrer dans l’inconscience. Signe premier d’hypothermie. Elle venait de dépasser le stade du simple froid. Lorsque consciente, elle regrettait de ne pas s’être habillée plus chaudement. Mais elle ne s’attendait pas être prise à l’extérieur aussi longtemps. Rien ne prévoyait cette journée cauchemardesque. Son souffle avait considérablement ralenti. Elle n’avait plus la force de combattre, elle se laissait bercer par les rafales du vent glaciale et par ses propres rêves.

Ses vêtements d’hivers congelés et sales s’étaient transformés en une simple robe blanche. Parfaite pour l’occasion. Il n’y avait plus aucune trace de terre, de neige et de glace. Ses pieds nus la guidèrent d’eux même à travers la clairière. Passant entre les arbres, un perceptible sourire apparaissait sur son visage. Elle ne faisait qu’avancer, se souciant peu de la destination finale. Il ne pouvait rien lui arriver. Un bruit sortit la Demoiselle de sa quiétude tant désirée. Une légère sensation de déjà vu. Elle ne savait pas d’où elle venait. Pourtant cela l’inquiéta. Elle ne pouvait se souvenir ce que cela signifiait. Toutefois, elle continuait d’avancer, directement vers la provenance du bruit. Khalysta devait découvrir. Toujours aller plus, toujours. Un empressement monta en elle, il fallait qu’elle découvre, s’était plus fort que sa propre volonté maintenant. Son pas léger devint une course. Le paysage calme défilait autour d’elle. Elle ne percevait rien, il n’y avait que le bruit qui la guidait. Il fallait qu’elle se souvienne pourquoi ce son lui rappelait quelque chose.

Sa course continuait à travers les arbres, puis plus rien. Que le vide qui s’ouvrait devant elle. Un ravin. La Sorcière s’arrêta promptement, ratant de justesse une chute mortelle. Son cœur au rythme effréné soulevait sa poitrine considérablement. Son souffle était court et l’incompréhension prenait place sur son faciès. Elle se retourna, faisait dos au vide. Le bruit continuait de briser le silence des lieux. Il se rapprochait de l’Anderson. Des pas? Plusieurs pas. Le son était faussement amplifier. Tout ceci n’était que son imagination. Il ne pouvait exister en ces lieux parfaits un quelconque danger. Le bruit ne résonna plus, alors. Toutefois, deux personnes s’avançaient vers elle, à travers les arbres. Le soleil empêchait la Belle de distinguer qui cela pouvait bien être. La même sensation de bien-être remontait peu à peu en elle. Il n’y avait plus aucune parcelle de crainte. Elle ne comprennait plus très bien. Dans quelques instants à peine, elle pourrait voir de qui il était question. Quelques secondes… Son cœur ne fit qu’un bond. Cela était impossible. C’était une erreur, sa vision lui jouait des tours. Clignements de paupière. Non, c’était bien eux.

-Papa… Maman…

Prisonnière de la situation, son sort ne reposait plus entre ses mains. Tout espoir se consumait. Son esprit s’évadant en un autre espace, son corps dérivait après le naufrage. Il n’y avait plus aucun lien entre eux. Son sort n’était plus entre ses mains, certes, il était entre celles de son adversaire.