Wagon n°3 [ Emily Grinfield ]

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wagon n°3

Chris avait froid. Seul, dans les ruelles de Black Valley, il frissonnait. Les mains dans les poches de son blouson en cuir noir, il avançait de sa démarche nonchalante et qu'il aimait penser sexy. Il se retournait, quelque fois, pour voir si on ne le suivait pas. On ne devait pas le suivre, non, surtout pas cette fois. Il avait imaginé ce moment des milliers de fois. Elle et lui, de nouveau ensemble... Il ne l'avait pas revu depuis longtemps... En même temps, ça avait été difficile de mentir à sa copine. Il n'aimait pas le faire, mais il le devait, elle lui manquait trop.

Il avait choisi le lieu de rendez-vous. Un lieu assez insolite pour qu'on ne vienne pas les déranger, pour qu'on ne les voit pas. On ne devait pas les voir. Tout celà devait rester secret, c'était leur secret. Ils avaient communiqué par mail, convenu de l'heure et du lieu ensemble. En fait, il avait choisi, et il lui avait donné l'heure et la date. Elle savait sans doute qu'il ne pouvait pas se libérer à un autre moment. Il sourit. Il pensait à elle. A ses cheveux blonds, très longs. A ses yeux bleus. Il aimait ce magnifique regard qui le perçait à chaque fois qu'elle posait ses yeux sur lui. Et puis ses lèvres, ses douces lèvres...

Il se frappa la tête avec la main.

*Non Chris, ne devient pas neuneu !*

Il reprit sa marche. Heureusement pour lui, ou pas, les rues de Black Valley étaient désertes le soir. Les gens avaient trop peur de sortir de chez eux. Il est vrai qu'ici, sortir à la nuit tombée était un acte de courage. Avec tous ces meurtres ultra bizarres, ces phénomènes inexplicables, ces rumeurs sur des vampires, des sorciers, des monstres, personne ne sortait plus, car celui qui osait, celui-là, il serait le prochain sur la liste. Mais Chris avait confiance. Il ne mourrait pas ici, il le savait. Il avait des amis, qui le protègeraient. Et puis, il aimait croire qu'il était invincible. Car tout ce qu'il avait surmonté, tout ce qu'il avait enduré, lui avait conféré une forte inexplicable, inextricable. Et puis, même si il mourrait, il ne mourrait pas seul. Celui qui le tuera mettra sa peau en vente, il en était sûr.

Il était déjà devant la gare, celle de Black Valley. Elle avait été désertée depuis des lustres, mais elle conservait tout de même un certain charme. Il ouvrit la grande porte et pénétra dans le bâtiment. Il faisait noir, nuit noire, et la verrière qui servait de toit ne l'éclairait que grâce à la lumière de la lune, laquelle était pleine.

- Un soir de pleine Lune ? se dit-il, on va se faire attaquer par un loup garou, à tous les coups...

Il continua son chemin vers les quais. Deux trains avaient été conservés à Black Valley. Ils étaient longs, disposant chacun d'une multitude de wagon. Pour leur rendez-vous secret, Chris avait choisi le wagon 3. Il y avait déjà passé beaucoup de temps, seul. Il aimait cet endroit, il y allait souvent quand il voulait être seul, se retrouver avec soi-même, s'échapper de Black Valley... Parfois, il rêvait que le train démarrait et l'amenait loin de cette foutue ville. Il regarda autour de lui et entra dans le wagon 3 du deuxième train.

Tout était comme dans ses souvenirs. Le train datait des années 50'. Les sièges de velours rouge donnaient une ambiance un peu magique, unique. Il sourit. Le wagon trois, c'était aussi celui de la première classe. Un bar était à leur disposition. Il se servit un verre et s'assit. Elle ne tarderait pas à arriver. Comme il trouvait que le wagon était un peu sombre, il alluma les quelques bougies entreposées ça et là avec son briquet. Et puis, il se rassit et alluma une cigarette. Et si elle ne venait pas ? Chris regarda par la fenêtre...

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J'entrais dans la nouvelle chambre de ma soeur, lui annonçant que je m'en allais. Je déposais un baiser sur son front et lui souhaitais une bonne nuit, comme chaques soirs. J'enfilais mon blouson et mes converses puis sortais dans la fraicheur d'une nuit d'hiver. J'hésitais un long moment devant la porte de mon garage. Je prends la voiture ou pas? Finalement non, ma Subaru est trop voyante, je risque d'alarmer une patrouille à trainer dans la vielle gare. Je débutais le long chemin qui m'attendait avant de retrouver Chris. Je souriais en pensant à lui, nous ne nous étions pas vu depuis un sacré moment et je dois avouer, qu'à mon plus grand désarrois, il m'avait affreusement manqué.
Le vent se mit à souffler, me provoquant des frissons. Me voilà à la moitiée du chemin, je sortais mon portable de la poche de mon petit blouson et regardais l'heure. C'est bon, je ne serais pas en retard, je le rangeais et continuais mon chemin. Les rues étaient plongée dans le noir casi-complet, seuls quelques réverbères postés tous les deux-cents mètres éclairaient la route principale de Black Valley. Il faisait sombre, certes, mais je n'avais pas peur loin de là. Je me baladais souvent ainsi dans ses ruelles désertes, ou non dailleurs, j'avais toujours l'impression que quelqu'un me suivait de près. Mais il ne s'était jamais montré donc j'en avais déduit avec soulagement que j'étais folle, schizo et parano. J'aurais dû prendre une plus grosse veste, je grelottais dans ce minable blouson.
Je soupirais de soulagement, je voyais le bâtiment qui faisait office de réception au loin. Je me mis à chanter, pour me donner du courage. Une chanson qui ne me quittait plus depuis un moment...

- Hey, hey, you, you
I don’t like your girlfriend
No way, no way
I think you need a new one
Hey, hey, you, you
I could be your girlfriend
Hey, hey, you, you
I know that you like me
No way, no way
You know it’s not a secret
Hey, hey, you, you
I want to be your girlfriend

Que ces paroles sont vrais... Bon! Passons. Je secouais la tête de gauche à droite. C'est pas bon pour toi Emy... Je mettais fin au conflit intérieur qui régnait dans mon crâne et m'avançais sur les quais. J'ouvrais mon portable et éclairais la paume de ma main, "Wagon 3" était inscrit en lettres capitales dessus. Je haussais les épaules, heureusement que je l'ais marqué, j'aurais pû chercher longtemps.
Je m'arrêtais et regardais autour de moi, évaluant la situation. Y a deux trains... Je marchais le long du premier le cherchant des yeux, non, il n'était pas dans celui-ci. Je montais donc dans le deuxième, sautillant jusqu'au troisième wagon. Il était bien là, au milieu d'une déco ancienne à banquettes rouges, des bougies avaient été allumées. Je regardais un moment tous ces élements qui faisaient de ce wagon un endroit accueillant et chaleureux. Puis mes yeux se posèrent sur Chris, un sourire vînt illuminer mon visage. Me laissant emporter par mes émotions, comme toujours, je sautais dans ses bras.

- Coucou!

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Et puis elle était finalement arrivée, elle, Emily. Elle était celle qu'il attendait depuis qu'il était arrivé, lui aussi, dans le wagon n°3. Lorsque leurs regards se croisèrent, elle sourit, et lui aussi. Ils étaient enfin réunis, ensemble à nouveau. Elle sauta dans ses bras, il la serra contre lui. Il était content, d'être là, avec elle. Il la regarda. Elle était encore mieux que dans ses souvenirs. Ses longs cheveux blonds brillaient à la lueur des bougies. Mais rien n'avait plus de charme que son sourire. Naturel et enjoué, ce sourire se communiquait automatiquement. Elle était assise à côté de lui, sur la banquette de velours rouge, le bras de Chris passait derrière sa nuque. Il caressait son bras. Ce qu'ils étaient bien ensemble...

Et pourtant, quelques heures plus tôt, ce n'était pas gagné. Il n'était même pas sûr de pouvoir venir. Lubby avait prévu de passer le voir et, n'ayant pas envie de lui mentir, il ne lui avait rien dit. Finalement, elle s'était décommandée, elle passait la soirée avec Seth. Et, cette fois-ci, il s'en fichait complètement. Ca l'arrangeait, même, qu'elle soit avec Seth. Au moins, elle ne penserait pas à lui. Lui, il serait avec son Emily. Et rien que ça, ça lui réchauffait le cœur.

Il regarda Emily. Chaque fois qu'il la voyait, il la trouvait plus belle qu'avant. Il se tourna vers elle et caressa sa joue de sa magnifique main, ne la quittant pas des yeux. Il se demandait à quoi elle pouvait bien penser. Et puis tout à coup, le doute l'éprit... Et si, elle aussi, elle voyait quelqu'un en dehors de lui... Non, impossible, il ne pouvait pas l'imaginer... Il ne pouvait pas croire qu'elle le tromperait... Elle savait que Chris était terriblement jaloux. Il détestait voir sa copine avec d'autres hommes. C'était impossible pour lui, ça lui provoquait automatiquement une crise de colère aigue. Il préféra ne pas y penser, se dire que tout ça n'était que son imagination, car ça l'était.

Il embrassa Emily, ne pouvant plus résister de regoûter à la douce saveur de ses lèvres. Il ne pouvait pas nier qu'Emily embrassait bien. Peut-être même aussi bien que lui, qui sait... Ses mains parcouraient son dos, sa nuque. Assez vite, ses lèvres descendirent pour embrasser son cou. Et puis, il se rendit compte que, depuis qu'elle était arrivée, il ne lui avait pas dit un mot. Brusquement, il releva la tête, face à elle.

- Désolé, j'ai oublié de répondre à ton coucou mais tu m'as tellement manqué que je ne pensais qu'à t'embraser... Donc... Coucou ! dit-il en souriant.

Sa main passa dans les cheveux de la belle Emily. Il s'étonna lui même. En presque 10 minutes, il n'avait rien tenté de sexuel, ni parlé de sexe. C'était un exploit, un record. Et puis, la frustration d'être devenu abstinent en entrant à Black Valley n'avait cessé de s'accroître depuis on arrivée. Mais il savait bien que c'était trop beau pour être vrai. Il devait, au moins, faire une allusion, et il ne put retenir celle ci.

- Au fait, tu veux tester les banquettes, si tu vois ce que j'veux dire ? dit-il avec un grand sourire.

Comme d'habitude, il réfléchit trop tard. Il se rendit donc compte qu'il avait légèrement gâché le moment des retrouvailles avec sa belle. Il se renfrogna sur son siège et reprit quelques gorgées de son gin. Il repensait à ce qu'il venait de dire. Pauvre Chris, en proie à ses passions, il ne se contrôlait plus. Il décida de se rallumer une cigarette, histoire de combler le tout. En ce moment même, il se détestait et il espérait qu'Emily n'en faisait pas autant car il en était sûr maintenant, il l'aimait.

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Je le serrais contre moi, il faisait de même, mon coeur bondissait de joie dans ma poitrine, j'avais beaucoup de mal à me calmer. Je m'éloignais un peu de lui pour mieux voir son visage, ses cheveux, ses yeux, ses lèvres... Ses lèvres. J'inclinais ma tête vers la gauche et mordillais les miennes. Retiens toi encore un peu Emy. Je lui souris, m'asseillant sur une banquette de velour rouge. Il vînt se poser à mes côtés, passant son bras sur mes épaules, je me blotissais contre lui, posant ma tête sur son torse. J'aurais tant aimé que ce moment ne s'arrête jamais. Tu as encore toute la soirée Cendrillon. Après il retournera chez sa chérie. Un instant mon sourire se volatilisa, je serrais les dents pour rester concentrée. Ne lui fais pas une scène Emy. Tu vas tout gacher. Cependant, la théorie est plus facile que la pratique. Je respirais un bon coup et me remis à sourire.

Je me demandais ce que pouvait faire Olympia en ce moment, elle devait certainement profiter de ma non-présence. Je riais en imaginant le bouton de la chaine stéréo tourné à fond, ma soeur devant son mirroir dansant et chantant comme une tarrée. Mais elle pouvait également être en train de bouquiner, une tasse de chocolat chaud dans les mains. Sacrée Olymp'. Je sortais de mes rêveries et regardais mon Chris. Lui aussi semblait perdu dans ses pensées. J'aimais le fixer ainsi, surement pour retenir toutes les parties de son visage. Pour faire une photo de sa personne que je garderais en moi, pour les moments durs, les coups d'blouze et tout ce qui s'ensuit. Lui aussi me fixait maintenant, essayait-il de faire la même chose que moi? Je lui offrais un sourire en coin.

Il se pencha vers moi et m'embrassa, je le suivais. Je déposais mes mains derrière sa nuque, réduisant l'espace entre nous. Il embrassa mon cou, je lui mordis gentiment l'oreille. Il se retira, je riais aux éclats. Mais non, reste là!

- Désolé, j'ai oublié de répondre à ton coucou mais tu m'as tellement manqué que je ne pensais qu'à t'embraser... Donc... Coucou ! dit-il en souriant.

Ne sachant que répondre, je continuais à lui sourire et le regarder dans les yeux. Comme je l'aime... Il passa sa main dans mes cheveux, je fermais les yeux et soupirais d'aise.

- Au fait, tu veux tester les banquettes, si tu vois ce que j'veux dire ? dit-il avec un grand sourire.

Je fronçais les sourcils, néamoins mon sourire ne me quittait pas. J'en étais sûre, le vrai Chris va réapparaitre! Sixième sens, tu as encore eu juste. Je laissais échapper un petit rire, le voir ainsi frustré m'amusait. J'éternuais lorsqu'il alluma sa cigarette, puis secouais la tête de gauche à droite. Qu'elle mauvaise odeur. Je me rapprochais de lui, prenant cette chose qu'on devrait banir entre mes doigts. J'ouvrais la fenetre et la jettais au dehors. Je revînt à ses cotés, avec un sourire malicieux. Je pris sa figure entre mes mains et l'embrassais. Je me laissais tomber en arrière, l'entrainant avec moi.

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Avant même qu'il ne put commencer à fumer sa cigarette, Emily l'enleva de sa bouche et alla la jeter par la fenêtre. A demi choqué et contrarié, Chris se renfrogna encore plus dans son siège. Mais lorsqu'elle revint, avec ce sourire dont elle seule avait le secret aux lèvres, il ne put s'empêcher de sourire à son tour. Il ne pouvait pas s'en empêcher, quand il la voyait sourire, mécaniquement, cela se reportait sur son visage. S'asseyant à côté de lui, il la regarda avec passion. Il se sentait si bien quand il était avec elle. Il n'avait même plus besoin de parler, il savait qu'elle le comprenait. Elle prit son visage entre ses mains et commença à l'embrasser. Le contact de ses douces lèvres provoqua chez Chris un frisson. Il sourit. Et puis, elle s'allongea sur le dos, l'entrainant avec lui. Chris posa ses mais de chaque côté du visage de la belle Emily.

Il était vrai que les banquettes étaient confortables. Cette atmosphère, rien n'aurait pû la remplacer. Ils s'embrassaient, dans ce wagon, le wagon 3. Et puis, pour la première fois depuis longtemps, Chris était heureux. Il oubliait Lubby, il oubliait ses ennuis avec les vampires, avec les sorciers. Il oubliait tout ce qui faisait de sa vie un enfer : il était enfin avec elle. Sa main droite passa dans les cheveux d'Emily alors qu'il l'embrassait. Il aimait toucher ses cheveux, ils étaient si doux qu'il aurait voulu lui demander la marque de son shampoing. Mais ne voulant pas ruiner le "mythe" viril qui l'entourait, il se contentait d'attendre d'aller passer une nuit chez elle pour pouvoir lui voler un flacon de shampoing. Et puis il s'arrêta d'embrasser ses lèvres pour embrasser son cou, sentir son parfum. Il adorait son parfum. Ca aussi, il aurait bien voulu lui piquer, simplement pour se rappeler de son odeur magique.

Et puis, il reprit possession de ses douces lèvres, mêlant cette fois sa langue à ce baiser déjà fort passionné. Sa main caressait le ventre d'Emily, sa douce peau de pêche déjà réchauffée par les vêtements. Il allait descendre sa main lorsqu'il se rappela un léger détail. Il arrêta soudainement de l'embrasser et la regarda dans les yeux, fronçant les sourcils. Il venait de se rappeler qu'Emily venait de jeter sa dernière cigarette, qu'il avait déjà eu du mal à avoir. En effet, sans argent, Chris avait dû feinter pour avoir des cigarettes. Piquer das les paquets des autres, taxer les gens, les jolies filles surtout... Et puis, avec l'argent qu'il avait trouvé dans les sièges du cinéma, il avait réussit à acheter un paquet. 20 dollars pour vingt cigarettes. En gros, Emily venait de jeter un dollar par la fenêtre.

- Tu sais que tu viens de jeter ma dernière cigarette ? avait-il dit d'un air malicieux.

Joignant le sourire à la parole, il continua à la regarder, son Emily. Etait-ce un si grand crime que ça ? Pour Chris qui était un radin de nature, ça l'était un peu, car un dollar était tout de même plus que zéro dollar. Déjà qu'il avait dû investir dans des trucs plus pratiques que des cigarettes, comme par exemple, des capotes, il l'avait un peu en travers de la gorge.

Mais c'était plus fort que lui, il ne pouvait pas rester à côté de celle qu'il aimait sans rien faire. Il se remit alors sur elle et recommença à la fixer du regard.

- J'te pardonne à une seule condition,dit-il *suspense* que tu m'dise que j'suis l'plus fort =D !

Chris lui souriait d'un air béat. Il aimait qu'on le flatte, ça n'était pas nouveau, et Emily lui avait longtemps résisté avant de finalement tomber sous son charme. Il caressa son visage et embrassa sa main attendant qu'elle lui réponde.

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Mes mains se détachèrent de son visage, pour se promener dans ses cheveux. Mais à quoi penses-tu Chris? Cette pensée m'obsédait moi. Et s'il pensait à elle en m'embrassant? Devais-je m'écarter de lui, et mettre le plus de distance possible entre nous? Devais-je le laisser à une autre? Ou... patienter et voir ce qu'il allait faire... Mais et si je m'attachais trop à lui et que finalement il reste avec sa copine?

Il déposa un baiser sur mon coup. Je fus parcourue d'un frisson. Non, ne le laisse pas partir. Peu importe le prix à payer, remets le à plus tard. Profites de l'instant... Ou non... Sa copine, qu'il aimait sans doute me harcelait l'esprit, elle me le torturrait et je ne pouvais rien y faire. Je ne pouvais qu'attendre l'heure fatidique. Un peu comme dans Koh-Lanta, la grande gagnante aura le privilège de mettre la main sur son coeur. Mais des épreuves jonchent la route. Cette pensée m'aurait arrachée un sourire si l'heure n'aurait pas été si grave.

Chris reprit son baiser, qui devînt encore plus passionné, plus envoutant qu'avant. Je sentais sa main descendre lentement... Mais il se ravisa, il plongea ses yeux dans les miens d'un air que je ne lui avais encore jamais vu. Ce n'étais pas méchant, non. Avait-il quelque chose derrière la tête? Je prenais appuis sur mes coudes, me soulevant quelque peu.

- Tu sais que tu viens de jeter ma dernière cigarette ? avait-il dit d'un air malicieux.
- Rôô, le pauvre. Lui dis-je en passant mon doigt le long de sa machoire

Je le regardais dans les yeux, un sourire narquois sur le visage. Je me laissais retomber, éxaspérée par ce qu'il venait de me dire. Mais il faut bien le dire, ça m'amuse de le mettre dans un tel état. Tout ça pour une cigarette... Il revînt plonger ses prunelles dans les miennes.

- J'te pardonne à une seule condition,dit-il *suspense* que tu m'dise que j'suis l'plus fort =D !

J'éclatais de rire. Pensait-il vraiment que je m'abaisserais à cela? Je passais mes mains dans les cheveux. Sa y est, j'étais prise d'un foux-rire, je ne pouvais plus m'arrêter. Ce qu'il ne fallait pas faire pour une cigarette!

- Alors là! Tu te mets le doigt dans l'oeuil mon cher. JE suis la plus forte et jte le prouve de suite!

Je sautais sur Chris, le chatouillant de-ci de-là. Je déposais quelques baisers dans son cou, son visage, ses cheveux. Tu ne m'auras pas comme ça Chris! Pensais-je en riant à nouveau.

- Mais je t'aime! Lui dis-je doucement à l'oreille.

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Lorsqu'il lui avait demandé de dire qu'il était le plus fort, Emily avait éclaté de rire. Il adorait son rire cristallin. Elle était si gracieuse. Son visage s'illuminait d'une telle façon lorsqu'elle riait et souriait que Chris ne pouvait pas rester impassible. Chris ne put donc s'empêcher de rire à son tour. Plutôt par gêne que par réelle envie d'ailleurs car il sentait qu'il n'allait pas tarder à se faire casser, comme d'habitude. Il caressa le beau visage d'Emily. A ce moment là, il était encore sur Emily. Il ne pouvait rien faire d'autre que de rire bêtement et de la regarder. Lubby ? Elle était déjà oubliée. Au fond, il ne savait pas réellement ce qu'il voulait, encore. Il ne savait pas si il aimait vraiment Lubby. Il ne connaissait pas la nature de ses sentiments envers elle.

Mais quand ça en venait à Emily, il ne se posait pas de questions. Il savait qu'il était bien avec elle. Quand elle était dans les parages, le temps semblait s'arrêter. Quand il la voyait, il ne pouvait s'empêcher de sourire. Parfois, il la haïssait pour ça. Car elle savait qu'il l'appréciait. Lui, il préférait être distant avec ses petites amies, jouer celui qui ne ressent rien. Se faire passer pour froid, ça rendait le chaud encore plus chaud. Mais avec elle, c'était impossible. Il ne pouvait plus se contrôler, ni ce qu'il disait, ni ce qu'il faisait. Quand il était avec elle, rien d'autre n'existait autour de lui. Ils auraient pû être en train de mourir dans d'atroces souffrances qu'il n'aurait presque rien senti car il était avec elle, et c'était tout ce qui comptait. Il la regardait et souriait.

- Alors là! Tu te mets le doigt dans l'œil mon cher. JE suis la plus forte et j'te le prouve de suite!

Elle lui sauta dessus, le renversant sur le dos sur la banquette rouge du wagon et, chose étrange, elle se mit à le chatouiller. Il lui en voulut un instant d'utiliser son point faible contre lui. Chris était très chatouilleux, et, d'habitude, il faisait tout pour le cacher, mais là, il semblait que c'était trop tard. Ils riaient, ensemble. Et puis leurs regards se croisèrent. Elle arrêta net et l'embrassa. Dans le cou, il aimait ça. Sentir son souffle chaud sur la peau de son cou. Leurs lèvres se touchèrent plusieurs fois. Il caressait ses bras. Il aimait bien quand elle l'embrassait. C'était toujours doux. Il aimait ça.

Et puis, elle le lui dit. A l'oreille, dans un murmure presque inaudible. Mais elle le lui avait dit. Elle l'aimait. Bien sûr, elle ne l'avait pas vu, mais Chris avait sourit. Il se rendit compte alors que ces quelques mots pouvaient le rendre plus heureux que quiconque dans ce monde si ils étaient prononcés par Emily. Il la serra contre lui et la fit basculer sur le dos. Il était à présent sur elle. Leurs fronts étaient collés. Leurs lèvres se touchaient presque. Il l'embrassa à côté des lèvres, puis sur le cou. Il se doutait qu'elle devait attendre sa réponse. Mais le personnage entier de Chris consistait à faire ce qu'on n'attendait pas qu'il fasse. Sauf que, cette fois, il ne trouva aucune parade, aucune feinte pour repousser ses sentiments. Ils étaient là, faisaient part intégrante de lui. Il la regarda alors droit dans les yeux. Son regard se plongea dans le sien. Sa main caressait la douce joue de son Emily.

- Alors ça veut dire que je suis le plus fort, lui dit-il. Je t'aime Emily...

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Chris me prit dans ses bras, cela voulait-il dire "moi aussi mon amour?" A vrai dire je n'en savais fichtrement rien, étant donné que les calins étaient chose naturel pour une personne aussi émotive que moi. Je ne faisais que suivre mon instinc, ce qui me rendait souvent imprévisible. Il me fit à nouveau basculer sur le dos, cela aussi était un signe ou je ne sais quoi? Je baissais les yeux, pensive et embêtée par l'aveux que je venais de lui faire. Ces quelques mots, je ne les disais que très rarement, et là, il faut dire qu'ils sont sortit tout seuls. Je me rendais compte à quel point mes émotions faisaient ma personne, elles me gênaient. J'aurais aimé être toujours aussi calme et posée que ma soeur, que lui, que la plupart des autres personnes. Je me mordais fébrilement les lèvres pendant qu'il m'embrassait. Nos regards s'accrochèrent et ne se lachaient plus, j'allais lui demander ce qu'il pensait de nous deux lorsqu'il intervînt.

- Alors ça veut dire que je suis le plus fort, lui dit-il. Je t'aime Emily...

Je le regardais un moment sans vraiment comprendre. Disait-il cela pour m'amadouer ou était-il sincère? Je plongeais encore dans ses yeux pour trouver une réponse, n'importe laquelle du moment que je sois fixée, que je voies ce qui m'attends, que je puisse réagir en conséquence. Que je sois maitre de moi-même, pour une fois, rien qu'une fois. Je pris une inspiration, ouvrais la bouche et le refermais aussitot. Il va te prendre pour une folle Emy. Si je n'intervenais pas de suite, je me perdrais et par conséquent, lui aussi. Pour seule réponse, je lui donnais un sourire en coin et les paroles qui s'ensuivent...

- C'est vrai ou tu t'fiches de moi Chris? J'avoue que je ne sais pas ce qu'il se passe dans ta tête, Hélas... Sourire, puis soupirs. Tu dis ça à tout le monde n'est-ce pas? Je m'égare quand je suis avec toi, j'ai du mal à ma concentrer et à rester tranquile. Je me remettais assise et le regardais dans les yeux. Tu as tes cigarettes tant aimées, moi je t'ais toi, elles sont ta drogue comme tu l'es pour moi. Overdose d'émoglobines au niveau des joues causant des rougeurs, verbe couramment utilisé: rougir. Je secouais la tête, comme j'avais honte. Excuse de te sortir ça ainsi.

Encore une fois, tu as tout gâché Emy. Comment avais-je fait pour lui dire tout ça!? Je me levais et collais délicatement ma joue contre la fenêtre du wagon, cherchant de la fraicheur pour enlever le rouge de mes joues et ainsi tenter de lui reparler. Histoire d'arranger la bêtise faite. Mais cette traitresse de couleur ne voulait pas partir, elle stagnait au même endroit. J'avais honte de ce que je venais de lui dire, tout ce que je pensais tout bas, ou presque, avait été dévoilé au grand jour. Je me mettais face à lui, les mains dans le dos. J'avais fait une énorme bêtise et je me doutais de comment ça allait se terminer... Mal, ce que je ne voulais pour rien au monde.

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Chris n'en revenait pas. Il n'en croyait pas ses yeux. Comment Emily pouvait-elle penser une seule seconde qu'il se fichait d'elle ! Il la regardait encore, droit dans les yeux, mais son sourire s'était éteint. Il ne la quittait pas des yeux. Comment pouvait-elle penser ça ? Il ne cessait de se poser cette question. Avait-il fait quelque chose de mal ? Pourquoi avait-elle dit ça ? Etait-ce à cause de Lubby ? Non, pas possible, elle savait bien qu'il ne l'aimait pas. Il avait mal. Elle lui avait fait mal, et il détestait ça. Il avait toujours pensé avoir aimé ses précédentes copines, mais il n'avait pourtant jamais ressenti ce qu'il vivait avec Emily. Avec elle, c'était différent de tout ce qu'il avait connu jusqu'à présent. Jamais il ne s'était senti aussi bien avec quelqu'un, il savait qu'elle le comprenait, qu'avec elle, peu importait ce qu'il allait se passer puisqu'au final, elle serait avec lui, et rien n'était plus beau que ça.

Il la regardait encore lorsqu'elle se leva et colla son visage contre la fenêtre, mais son regard était chargé d'incompréhension. Sans cesse, la question revenait : pourquoi est-ce qu'elle disait ça ? Pourquoi est-ce qu'elle pensait ça ? Il la regardait encore. Il ne savait pas ce qu'il devait faire. Répondre ? Partir ? Est-ce que tout cela n'avait pour but que de le chasser ? Ou au contraire, de le faire rester. Il aimait qu'on lui résiste, mais là, ce n'était pas de la résistance, c'était de la peur. Pourtant, elle savait qu'elle comptait pour lui, elle devait savoir. Il l'aimait, il en était sur, il n'en avait jamais été plus sûr. Elle le hantait. Tous les soirs, il voyait son image, dans sa tête, et il priait pour qu'elle soit avec lui. Et tous les matins, il ne pensait qu'à la voir, elle, même de loin.

Leur histoire était si étrange. Ils ne se voyaient que très peu à cause de la copine de Chris, et pourtant, il était sûr de l'aimer. Il aurait été prêt à donner sa vie pour elle. Si jamais un vampire assoiffé de sang se présentait devant eux, il se serait jetté sur lui, quitte à mourir pour sauver Emily. Mais aujourd'hui, leur obstacle, ce n'était pas un vampire, mais Chris lui même. Encore une fois, elle doutait de lui. Il est vrai qu'il était un coureur de jupon. Il aimait les femmes, jouer avec elles, c'était son truc. Mais Emily, elle, elle n'était pas comme les autres. Elle avait ce truc en plus qui faisait qu'il était attaché à elle. Qu'il ne pensait qu'à elle.

Il s'approcha d'Emily pris son visage entre ses mains, la forçant à se tourner vers lui, à le regarder. Lui aussi la regardait dans les yeux. Pour une fois, il ne souriait pas, gardant tout son sérieux. Une de ses mains carressait ses cheveux, l'autre sa joue. Il ne voulait pas qu'elle pense ça et il allait lui dire. Il reprit possession de ses mains et se frotta les yeux avant de lui parler. Il soupira.

- Ecoute je... Je sais que je suis pas très démonstratif que... Qu'il peut sembler parfois que tu ne comptes pas plus que ça pour moi mais Emily, crois moi... Regarde moi... Jamais aucune autre fille n'a compté plus que toi. Jamais. Jamais je n'ai ressenti ça pour personne d'autre. J'ai envie de toi, de te parler, de t'écouter, j'ai envie de te voir toute la journée, j'ai envie de voir ton sourire, tes yeux, j'ai envie d'entendre ta voix, ton rire... Tu m'obsèdes, il n'y a pas une seule seconde où tu n'es pas dans mes pensées Emily. J'pensais pourtant que c'était évident...Tu sais... Que j'étais amoureux de toi... Car je le suis... Et je pense même que... Que tu es la bonne, Emily...

Après avoir parlé, ses yeux se portèrent directement sur le sol. Lui, Chris Henlow, venait de faire une déclaration d'amour à une fille ? Il n'en revenait pas. Il avait l'air gêné, et pourtant, c'était bien ce qu'il ressentait pour elle. Il l'aimait, plus que tout au monde. Il aurait même donné sa dernière cigarette pour elle, et c'est peu dire... Il leva les yeux vers elle et lui adressa un sourire timide. Un de ses sourires qu'on se sent obligés de faire quand on ne sait pas quoi faire, quand on se sent gêné. Il attendait une réponse, mais il n'avait pas le courage d'attendre plus longtemps. Il sentait la colère montait en lui. Il ne savait pas pourquoi. C'était plus fort que lui. Et si elle ne le croyait pas ? Si elle décidait de tout arrêter ? Non, il ne pouvait même pas le concevoir. Il ne pouvait pas imaginer sa vie sans elle.

- Alors maintenant, crois moi ou pas, tant pis. J't'ai dit ce que j'avais à dire, fais ton choix.

Il se leva alors de la banquette où ils étaient assis et prit le chemin de la sortir. Une fois dehors, il frissonna. Il était déjà tard et le froid était tombé en même temps que la nuit. Le ciel était magnifique. Les étoiles n'avaient jamais autant brillé. Et pourtant, Chris ne se sentait pas bien. Il avait mal, il était en colère, il ne savait pas quoi faire, alors il donna un coup de pied dans le train ce qui lui fit mal, certes, mais la douleur était moins forte que celle qu'il ressentait à l'intérieur. Il avait envie de pleurer, pourtant, il ne pleurait jamais. Il ne savait pas quoi faire, seul, au dépourvu. Alors il se mit à marcher.

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Je faisais face à lui, je me triturais les mains derrière mon dos. Je ne lisais que l’incompréhension dans ses beaux yeux. Je me donnais l’impression d’être un monstre sans cœur et sans sentiments, ou trop d’ailleurs. Je baissais la tête, je ne pouvais plus supporter qu’il me dévisage ainsi. Je l’aimais, j’en étais sûre. Mais je n’arrivais pas à comprendre pourquoi cette fille était entre nous deux. Je ne comprenais pas pourquoi elle… Pourquoi elle. Nous avons une belle histoire, il ne le niera pas. Je ne veux pas qu’il parte… Je veux voir cette fille qui réussit à détruire mon cœur un peu plus à chaque instant, et qui rouvre mes plaies à chaque fois que vois mon Chris. Le rire que j’entends en moi lorsque je pense à elle, me cri de le lâcher avant de perdre prise, avant d’abandonner. J’en ais assez d’elle, elle gâche chacun de mes moments passés avec lui en m’imposant son visage lorsqu’il m’embrasse. « C’est plus facile de rêver à ce qu’on ne pourra jamais plus toucher. » Et je ne voulais pas que ça se produise, je voulais qu’il reste avec moi, à jamais. Mais pourtant, ma tête me hurle de tout arrêter, certainement encore sous l’emprise de cette fille… La colère montait en moi et je ne pouvais la stopper.

- Ecoute je... Je sais que je suis pas très démonstratif que... Qu'il peut sembler parfois que tu ne comptes pas plus que ça pour moi mais Emily, crois moi... Regarde moi... Jamais aucune autre fille n'a compté plus que toi. Jamais. Jamais je n'ai ressenti ça pour personne d'autre. J'ai envie de toi, de te parler, de t'écouter, j'ai envie de te voir toute la journée, j'ai envie de voir ton sourire, tes yeux, j'ai envie d'entendre ta voix, ton rire... Tu m'obsèdes, il n'y a pas une seule seconde où tu n'es pas dans mes pensées Emily. J'pensais pourtant que c'était évident...Tu sais... Que j'étais amoureux de toi... Car je le suis... Et je pense même que... Que tu es la bonne, Emily...

Il baissa les yeux. Je n’en revenais pas. Je le fixais, une ombre de sourire sur les lèvres. La colère ? Elle avait disparue. Je me surprise la bouche ouverte, je le refermais rapidement, secouant la tête de gauche à droite. Je me sentais bête à le regarder ainsi. Aurait-il rit s’il m’avait vu ainsi ? Je pense que oui. Je prenais ma tête entre mes mains, repoussais mes cheveux en arrière. Avait-il seulement l’idée de l’effet que ces phrases avaient sur moi ? J’avais envie de le serrer dans mes bras, de l’embrasser et de lui faire partager la joie qui m’habitait en cet instant. Cette même joie qui me coupait le souffle, m’obligeant à me taire et à le laisser sans réponses.

- Alors maintenant, crois moi ou pas, tant pis. J't'ai dit ce que j'avais à dire, fais ton choix.

Je le regardais surprise, la joie qui m’avait habité était partit comme la colère juste avant. Il s’en alla, me laissant seule, dans l’incompréhension. J’ais un choix à faire ?? Nous avions permutés nos sentiments, il était en colère et j’étais étonnée. Etonnée, un faible mot par rapport à ce qui était en moi à présent. Je le voyais passer devant la fenêtre du wagon, j’écarquillais les yeux. Non, pas ça. Tout mais pas ça.

Je sortais du compartiment en courant, je descendais les cinq petits escaliers pour monter dans le wagon et marcha sur un de mes lacets. Je tombais à terre, relevant la tête, je m’appuyais sur mes mains et me relevais. Je courais dans sa direction à cloche pied pour éviter de retomber à cause de ce foutu lacet et parce que… Ben, ça fait vraiment pas du bien de ce ramasser, et là j’ai un peu mal au genou… Enfin bref !

- Attends, Chris !

J’arrivais près de lui. Bwahaha, même à cloche pied je le rattrape ! Je lui souriais. Jamais il n’avait été question de le quitter, c’était justement le contraire ! Je fis encore deux petits bonds et me rattrapais de justesse à sa veste. Je fronçais les sourcils.

- Il n’y a pas de choix à faire, je t’aime et c’est tout ! C’est pas l’autre qui va changer quoi que se soit. Euh… oui… Pour moi il était question de ta p’tite amie Chris. Moi je t’aime, ça j’en suis sûre et certaine. Et je suis ravie de voir que pour toi c’est pareil. Je m’empourprais à nouveau. Tu as une réputation de… Coureur de jupons… Tu as eu tellement de copine que… Je me demandais si je n’étais pas qu’un numéro, une fille parmi tant d’autres… Ne le prend pas mal hein!?

Je lui souriais, espérant qu’il me comprendrait… un peu. Je baissais la tête et regardais mes chaussures, j’en profitais pour faire un inventaire de ma personne et remettre mon lacet à sa place. Oups, un trou dans le pantalon, tant pis, sa fait joli. Je souriais et le regardais dans les yeux.

- Je t’aime.

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- Je t’aime.

Il l'avait entendue tomber, juste avant, mais ne s'était pas retourné. Elle était si maladroite parfois, que ça le faisait rire. Mais là, il ne riait pas. Ce qu'il voulait c'était qu'elle le croit. Il voulait bien lui concéder qu'il avait connu pas mal de femmes dans sa vie. Mais ce qu'il ne comprenait pas c'était, justement, pourquoi elle, elle ne comprenait pas ce qu'il lui disait ! Tout ce qui était sorti de sa bouche il y a quelques minutes, jamais auparavant il ne l'avait dit, en le pensant, à quelqu'un d'autre. Et elle le savait. Ou du moins, c'était ce qu'il pensait.

Elle était face à lui et le regardait en lui souriant. Mais lui ne souriait pas. Il avait mal, il ne savait pas pourquoi. Les paroles d'Emily l'avaient blessé. Il pensait qu'elle le voyait différemment. Qu'elle voyait le vrai Chris, pas celui qu'il prétendait être, ce séducteur sans scrupule. Il avait dû se tromper. Il avait beau essayer de sourire, il ne pouvait pas. Alors il regarda ailleurs. Ses yeux quittèrent ceux d'Emily pour regarder les alentours. Il faisait nuit noire, mais on voyait quand même les arbres se tordre sous l'effet du vent. Il soupira.

- Moi aussi Emily, moi aussi. Et quand tu comprendras ça, on pourra avancer, avait-il dit en soupirant.

Il la contourna et commença à continuer sa route sur les quais de la gare, mais il s'arrêta. Il ne voulait pas tout gâcher. Il voulait être avec elle.C'était tout ce qu'il voulait. Mais pour celà, il fallait qu'elle comprenne qu'à ses yeux, elle était la seule qui comptait. Toutes les autres ? Elles n'était rien comparées à elle. A ce qu'elle provoquait en lui. Jamais il n'avait connu de si étranges sentiments, jamais il n'avait été si blessé et si en colère à la fois, jamais il n'avait été si amoureux.

Alors il se retourna et la regarda. Il ne voulait pas lui faire du mal. Il ne souhaitait à personne de ressentir ce qu'il ressentait en ce moment, et encore moins à elle. Il finit par sourire. Il ne savait pas quoi faire. Ni quoi dire. Il attendait que ça vienne. Et puis, il sentit ses poings se serrer sur eux même. Il se rappellait de ce qu'Emily avait dit avant de lui dire qu'elle l'aimait. Elle ne lui faisait pas confiance... Elle doutait. Il la comprenait pas. Comment pouvait-elle avoir ne serait-ce qu'un seul doute après ce qu'il venait de lui dire ? Ne comprenait-elle donc pas ? Elle était tout pour lui. Mais si elle avait des doutes, alors mieux vallait arrêter leur relation ici même.

- Ecoute, je sais que c'est pas facile cette situation avec Lubby et tout, mais crois-moi, mon choix est fait. J'ai eu plusieurs aventures dans ma vie, et alors ? Elles comptent vraiment à tes yeux, ces filles avec qui j'ai couché, dont j'me rapelle ni le nom, ni le visage ? Elle compte vraiment Lubby, à ton avis , pour que j'la trompe avec toi ? Et ce n'est pas elle que je veux, ni aucune autre... mais toi. C'est toi Emily, bordel ! J'en ai plus rien à faire des autres. Est-ce que tu peux comprendre ça ? Comment veux-tu.... Bon sang ! Un numéro ? Si tu doutes de moi, cette relation ne pourra jamais marcher ! Tu comprends ? Alors quand tu seras vraiment prête, fais moi signe. J'attendrai.

Il lui tourna le dos et continua son chemin, les mains dans les poches de son blouson. Il espérait qu'il ne venait pas de tout foutre en l'air. Car cette fille, Emily, il l'aimait vraiment, il en était amoureux. C'était comme si elle faisait partie de lui, comme si elle était toujours avec lui, peu importait où il allait. Et puis il s'arrêta. Il était arrivé au bout du quai. Il s'assit à même le sol et regarda les étoiles, comme un enfant. Il avait eu l'habitude de faire ça avec sa mère, lorsqu'il était encore à Toronto. Ils s'asseyaient sur le toit de leur immeuble. Et ils regardaient le ciel. Et elle lui parlait des étoiles. Il avait aimé sa mère. Jusqu'à ce qu'elle meurre. Et il l'aimait toujours. Mais elle était partie. Et il ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'il l'avait déçu. Qu'il n'avait jamais fait les bons choix. Alors il regarda le sol, il regarda Emily. Et il sut qu'il venait de faire un bon choix, peut-être le meilleur depuis longtemps : Emily.

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Chris détourna ses yeux et ne me souriais pas. C’est ainsi que je compris qu’il était vraiment blessé, attristé par de simples paroles qui avaient échappées à mon control et contre lesquelles je ne pouvais plus rien faire. Pourtant, je ne sillais pas et le fixais toujours d’un air butée. Je l’aime, et c’est la pure vérité, mais comment lui faire comprendre je n’en ais aucune idée. De simples mots comme « Je t’aime » ne suffisent pas apparemment. C’est pourtant ceux avec lesquels j’ais le plus de mal, que ne dis jamais et que je tente toujours d’éviter, pour mon bien. Pense aux autres Emy. Un vent glacial souffla, faisant voler mes cheveux dans tous les sens. Je pris le temps de les remettre en place tout en prenant grand soins de ne pas le quitter des yeux.

- Moi aussi Emily, moi aussi. Et quand tu comprendras ça, on pourra avancer, avait-il dit en soupirant.

Mais j’ais compris, le problème étant que tu ne comprends pas que moi j’ais compris ce que tu tentais de me faire comprendre, ce que je n’avais pas compris avant… J’en suis où là ? Oh ben si, ça résume le problème de compréhension tout ça. Je ne pouvais pas me lamenter sur mon sort bien longtemps, il est là avec moi, il m’aime et je l’aime il n’y a rien de plus beau non ? Il avait réussis à faire partir ça copine de ma tête, je lui dois tout, il m’a tiré d’un très mauvais pas. Mais comment lui faire comprendre tout ça, je prenais mes mains et les serrais l’une contre l’autre plusieurs fois, je réfléchissais. Comment faire… Chris me coupa dans le flot de réflexions qui m’envahissait peu à peu, il s’en alla. Je le regardais avec des yeux dubitatifs. Pourquoi tu pars alors que j’ais tant à te dire ? Reste là, reste avec moi. Après quelques pas, il revînt. Le ciel aurait-il entendu ma prière ? Si seulement, serait-ce de la chance ? Pour une fois…

- Ecoute, je sais que c'est pas facile cette situation avec Lubby et tout, mais crois-moi, mon choix est fait. J'ai eu plusieurs aventures dans ma vie, et alors ? Elles comptent vraiment à tes yeux, ces filles avec qui j'ai couché, dont j'me rappelle ni le nom, ni le visage ? Elle compte vraiment Lubby, à ton avis, pour que j'la trompe avec toi ? Et ce n'est pas elle que je veux, ni aucune autre... mais toi. C'est toi Emily, bordel ! J'en ai plus rien à faire des autres. Est-ce que tu peux comprendre ça ? Comment veux-tu.... Bon sang ! Un numéro ? Si tu doutes de moi, cette relation ne pourra jamais marcher ! Tu comprends ? Alors quand tu seras vraiment prête, fais moi signe. J'attendrai.

Je fis un pas en arrière, surprise par tout ça, je ne me doutais pas qu’il allait me parler ainsi. Néanmoins, j’étais prête à rappliquer… Mais j’avais surtout peur d’envenimer les choses, alors je me taisais et me concentrais sur ces paroles…
Lubby, est donc le nom de cette demoiselle qui me pourrit la vie. Je rejetais mes cheveux en arrière d’un mouvement de la tête, j’en ais plus rien à fiche d’elle, mais Chris ne comprends pas que je vais mieux, qu’il m’a apaisé, qu’il avait effacé toutes mes craintes.
« Si tu doutes de moi, cette relation ne pourra jamais marcher ! » Ces paroles résonnaient en moi, j’avais l’impression d’être une coquille vide pleine de résonnances que je ne pouvais faire taire. Mais je ne doute pas de toi… Cette fois il partit et ne se retourna pas, il s’assit à terre.

Je mettais mes mains sur les cotés de mon crâne et tournais lentement sur moi-même. Mes yeux se remplissaient de larmes, je ne savais que faire, je n’osais pas lui parler de peur que mes paroles soient trop franches, de peur qu’il les prenne mal, peur de le décevoir, peur de tout casser… Une larme roula le long de ma joue, je la séchais rapidement avec l’aide de ma manche, mais c’était partit pour un moment, les larmes coulaient sans que je n’eus le courage de les arrêter. Pourvu qu’il continu à regarder le ciel, je ne veux pas qu’il me voit comme ça. Je laissais tomber mes mains, sa suffit. J’essuyais mes larmes, respirais un bon coup et avançais d’un pas décidé et sans appel vers lui.

Je m’agenouillais près de lui et le regardais pensivement, un petit moment s’écoula. Puis je décidais de prendre les choses en mains, ce que je fis d’ailleurs. Je passais doucement mes doigts fins sur les contours de son visage… Ses lèvres… Ses joues… Son nez… Ses yeux… Son front… Pour finalement prendre délicatement sa tête entre mes mains. Je me rapprochais de lui, nos front se touchaient presque.

- Tu en as trop dit Chris, je ne tenais pas à savoir tout ça. Tout ce que je sais c’est que je t’aime et que Lubby n’y changera rien… Je sais qu’jradote. Je n’ais aucuns choix à faire, ils sont déjà fait. Tu n’as pas à attendre, je suis là. Il n’y a pas de prête ou non qui tienne, je sais que c’est bon, depuis longtemps. Je voulais juste être fixée et savoir ce qu’y m’attendait… Je ne veux pas d’un autre, c’est toi que je veux Chris, rien ni personne ne te remplacera… Jamais. Ne dis plus jamais que ça ne pourra pas marcher pour nous deux, je t’en pris.

Mes yeux s’embuaient au fur et à mesure que je lui parlais. Un battement de paupière de trop et une larme déborda. Je ne voulais plus l’entendre dire ça. Je déposais un baiser sur ses lèvres et le lâchais. Je me relevais sans peine, j’avais besoin de bouger, je ne pouvais par rester là à attendre. Je lui tendis la main.

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Il ne l'avait pas vue venir, trop occupé à regarder le ciel. Les étoiles. A penser à sa mère. Tout celà ne lui donnait qu'une envie, celle de partir, de quitter ce qu'il avait ici et de retourner chez lui, même si il savait qu'elle ne serait pas à la maison quand il reviendrait. Elle lui manquait tellement. Sa mort, il l'avait vécu comme un vol. On lui avait volé sa mère, et sa vie était partie en fumée. Alors, le soir, quand il regardait le ciel, quand il regardait la Lune, il savait qu'elle était là, avec lui, et qu'elle lui souriait, qu'elle l'aimait. Il soupira. Il n'avait pas envie d'avoir tout gâché, une fois de plus. Il voulait qu'Emily vienne à lui. Il voulait tout effacer, la prendre dans ses bras, l'embrasser jusqu'à ce que son souffle en soit coupé.

Il tourna la tête à gauche, Emily était à quelques mètres de lui. Elle s'agenouilla à ses côtés. Elle le caressa, il se laissa faire. Il aimait la douceur de ses caresses. C'était comme si chaque geste était fait pour le calmer, le tranquilliser, le rassurer.l Et puis, elle se saisit doucement de son visage, le prenant entre ses mains. Il sentait qu'elle avait pleuré. Il le voyait dans ses yeux. Il détestait ça, la voir dans cet état. Il préféra fermer les yeux. Elle était ce qu'il avait de plus précieux au monde. Et il savait qu'il l'avait blessée. Il se détestait... Il voulait juste se foutre une claque. Mais, lorsqu'elle prit la parole, il dut les rouvrir, la voir, l'écouter.

- Tu en as trop dit Chris, je ne tenais pas à savoir tout ça. Tout ce que je sais c’est que je t’aime et que Lubby n’y changera rien… Je sais qu’jradote. Je n’ai aucuns choix à faire, ils sont déjà fait. Tu n’as pas à attendre, je suis là. Il n’y a pas de prête ou non qui tienne, je sais que c’est bon, depuis longtemps. Je voulais juste être fixée et savoir ce qu’y m’attendait… Je ne veux pas d’un autre, c’est toi que je veux Chris, rien ni personne ne te remplacera… Jamais. Ne dis plus jamais que ça ne pourra pas marcher pour nous deux, je t’en pries.

Il avait vue ses yeux se remplir de larmes. Il détestait ça, lorsqu'elle pleurait. Ça lui brisait le cœur. Mais elle se releva presque aussitôt, lui tendant sa main pour qu'il se lève lui aussi. Il était bien, assis, là. Il voulait qu'Emily prenne part à ses pensées à côté de lui. Mais il voulait aussi qu'elle ne pleure plus, il voulait la consoler, la rendre heureuse. Alors il attrapa sa main et se leva. Aussitôt qu'il fut levé, il la prit dans ses bras. Il déposait des baisers sur ses cheveux, caressait son dos. Ils avaient besoin de silence. Quelques secondes. Rien de plus.

- Tu as froid ? demanda-t-il.

Le vent glacial soufflait sur Black Valley et Chris le sentait frôler sa peau. Il regardait Emily qui n'avait pas l'air très réchauffée, même après un voyage dans les bras de Chris. Il passa donc son écharpe autour du coup de la jeune femme, pour qu'elle ait plus chaud. Et puis, sans un mot, comme ça, il fléchit les jambes, passa un de ses bras derrière les jambes d'Emily et la portait dans ses bras, telle une princesse. Il se doutait qu'elle allait l'interroger sur pourquoi il la portait, tel un prince charmant. Il ne voulait pas le lui dire, il ne voulait pas même qu'elle demande. C'était une surprise. Il avait toujours aimé surprendre ses amis et ses copines, par des fêtes organisées, par des cadeaux attentionnés, par des mots doux, des lettres. Il voulait être le meilleur pour elle, il voulait qu'elle soit fière d'être avec lui, il ne voulait pas la décevoir. Il se contenta de lui sourire et de lui faire un clin d'oeil.

- Fais moi confiance, lui dit-il.

Il commença à faire marche arrière, avançant le long du quai. Il y a un mois environ, il avait découvert cet endroit, celui vers lequel il l'amenait. Il n'avait jamais pensé à y aller, et pourtant c'était un endroit évident, que personne ne pourrait louper. Il plaça les bras d'Emily autour de son cou et grimpa à l'échelle. En deux temps, trois mouvements, ils étaient sur le toit du wagon n°3. Chris allongea Emily sur le toit en fer qui était glacé. Alors il redescendit et alla chercher des couvertures dans le wagon, puis remonta sur le toit, étala les couvertures sur le sol et s'allongea aux côtés d'Emily. Allongé à côté d'elle, sa main glissa vers la sienne qu'il prit et qu'il se mit à caresser.

- J'aime beaucoup cet endroit..., dit-il. On y voit les étoiles. Ca permet de s'échapper quelques instants de Black Valley. Tu vois, là bas, l'étoile polaire...... En fait, j'ai pas vraiment envie de parler des étoiles... *clin d'oeil*

Il se tourna vers elle puis se glissa au dessus d'elle. Ce qu'elle était belle. Il caressa son beau visage, ses cheveux. Il embrassa sa joue, son cou, ses lèvres. Il avait cru un moment qu'il ne les embrasseraient plus jamais, ces lèvres pulpeuses qu'il aimait tant. Et pourtant, elles étaient là. Elle était là. Personne ne pouvait imaginer la sensation qu'il éprouvait. C'était un mélange d'amour, de crainte, de bonheur et d'adrénaline. Il était simplement heureux, heureux d'être avec elle. Il éprouvait une crainte, une seule... Même si il savait qu'elle n'y pensait pas pour le moment, c'était qu'elle le laisse tomber. Lui, il savait qu'il ne pourrait pas vivre sans elle. Il l'aimait trop. Il était accroc, c'était plus fort que lui. Il cessa de l'embrasser et lui sourit.

- J'te laisserai jamais Emily, tu l'sais ça ? Même pas pour des cigarettes * petit éclat de rire* Bon sérieusement * air sérieux* Dis moi que j'suis l'plus fort XD

Il ne cessait de la regarder, attendant sa réponse.

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Chris prit ma main, je le tirais pour l’aider à se lever. Il me prit dans ses bras, l’orage est passé. Je le serrais fort dans les miens, enfouissant mon visage dans son torse, je restais là immobile et les yeux fermés pour profiter de l’instant présent.

- Tu as froid ? demanda-t-il.
- Oui un peu. Mais c’est supportable.

Je relevais la tête et le regardais tout sourire, j’aimais qu’il prenne soin de moi. Je détournais le regard et dévisageais le paysage qui m’entourait. Chris mit son écharpe autour de mon coup, je la levais jusqu’à ce qu’elle couvre le bout de mon nez, je respirais sa douce odeur, tentant de déterminer ce qui constituais son parfum mais sans grands résultats. Alors que je sniffais toujours son écharpe tout en observant les arbres, mon amoureux me souleva. Je poussais un cri de surprise et le regardais avec de grands yeux. Il répondit à mon expression en me faisant un clin d’œil, le sourire sur ses lèvres était revenu. Je le laissais faire, et commençais à apprécier le fait d’être portée.

- Fais moi confiance, lui dit-il.

Je hochais la tête, il avait toute ma confiance, de plus s’il souhaitait me porter ce n’était certainement pas moi qui allait rechigner. Je balançais mes pieds dans le vide, heureuse d’être dans ses bras musclés, tout contre son cœur. Il déposa doucement mes bras autour de son cou pour que je m’y agrippe, ce que je fis lorsqu’il monta l’échelle du wagon. Il me posa délicatement sur le toit, j’eu un long frisson au contact du métal froid où le givre se déposait peu à peu. Il redescendit l’échelle. Me laisse pas seule ! Je me mettais à genoux pour mieux voir où il allait, il ne manquerait plus qu’il me laisse là. Non, il ne ferrait pas ça, me dis-je en souriant. Quelques instants plus tard, il vînt me retrouver avec des couvertures, je le regardais un grand sourire aux lèvres. Chris les étala à terre, je me mise couchée dessus, il fit de même tout en prenant ma main. Je me rapprochais de lui.

- J'aime beaucoup cet endroit..., dit-il. On y voit les étoiles. Ca permet de s'échapper quelques instants de Black Valley. Tu vois, là bas, l'étoile polaire...... En fait, j'ai pas vraiment envie de parler des étoiles... *clin d'œil*
- Je vois. *sourire*

Chris se plaça sur moi, son contact était chaud et agréable, j’aimais qu’il soit ainsi posté surtout en ce moment, j’avais beaucoup moins froid. Il m’embrassa, ce contact était doux et aérien, léger comme une plume, une caresse dans un monde de brutes. Une drôle de sensation me submergea, tout était mélangé et confus lorsqu’il était là. Je ne pouvais réfléchir tranquillement quand Chris était près de moi, il me privait de tous mes moyens et aussi étrange que cela puisse paraitre, j’aimais l’effet qu’il exerçait sur moi. C’est une sorte d’attraction irrésistible, où se greffait la peur qu’il s’éloigne, l’envie d’être toujours plus prêt de lui, d’embrasser ses lèvres tout le restant de ma vie.

- J'te laisserai jamais Emily, tu l'sais ça ? Même pas pour des cigarettes * petit éclat de rire* Bon sérieusement * air sérieux* Dis moi que j'suis l'plus fort XD

Je riais avec lui de bon cœur lorsqu’il m’annonça qu’il me préférait à ses cigarettes. Il avait repris son air sérieux que j’aimais tant pour me poser l’ultime question. Je passais une nouvelle fois mes doigts sur les magnifiques traits de son visage. Je ne pouvais lui répondre que ce qu’il affirmait été faux, il avait raison. Qui aurait pensé venir se poster sur le toit d’un train à part lui ?? Personne.

- Oui, t’es le plus fort mon Chris.

Mes mains laissèrent son visage en paix et descendirent le long de sa colonne vertébrale, pour s’arrêter au bas de son dos. Je l’embrassais.

- Mon héros.

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Chris était fier de lui. Il avait enfin réussit à lui faire dire qu'il était le plus fort. Il aimait qu'on le flatte, ce n'était pas un scoop. Il était comme un enfant qui pensait qu'on devait le féliciter à chaque fois qu'il faisait quelque chose. Peut-être que c'était un reste de la mort de sa mère. Comme elle n'était plus là depuis longtemps pour lui dire qu'elle l'aimait, qu'il était le plus beau, le plus fort, il avait un besoin constant de savoir qu'il comptait plus que quiconque et que rien ne le remplacerait jamais. Pendant que les mains d'Emily descendaient au bas de son dos, lui, il s'appliquait à l'embrasser de la manière la plus douce qu'il put.

Ses lèvres voulurent descendre le long de son cou, mais elle portait son écharpe. Et puis il se rappela. Cette écharpe, c'était Lubby qui lui avait offert. Il se plaignait tout l'temps du froid, devenant parfois insultant tellement il était énervé d'avoir froid. Pour une raison que nous pouvons imaginer, cette écharpe le stoppa dans son élan. Il se contenta d'adresser à Emily un sourire gêné et de reprendre sa place à côté d'elle. Il soupira. Il était allongé sur le dos, la tête face aux étoiles. Est-ce qu'il devait lui dire ? Elle serait surement vexée. Mais il n'y avait pas pensé sur le moment. Il considérait cette écharpe comme sienne, mais là, il revoyait Lubby en train de lui donner. Comme si sa conscience lui interdisait d'aller plus loin. Non pas parce qu'il aimait Lubby, mais parce qu'il n'aimait pas mentir. Et en disant à cette gamine qu'il l'aimait, il lui mentait. Elle pensait qu'il était amoureux d'elle, mais il n'aimait personne d'autre qu'Emily et lui même.

Il se contenta donc de fixer les étoiles, comme si de rien n'était. Bien entendu, il savait que son attitude bizarre allait encore suciter des questions de la part d'Emily, mais il essayait de retarder LE moment. Il était un peu coincé car, si ça aurait été facile de se débarrasser de l'écharpe en lui enlevant, ça aurait fait assez égoïste étant donné qu'il venait de lui donner. Mais si il lui disait d'où cette fichue écharpe venait, il créerait encore une crise et ça, il n'en voulait pas. Il décidza donc d'en faire abstraction. Il s'en foutait, ce n'était qu'une écharpe. Voilà tout.

Il se leva, tendit sa main à Emily pour l'aider à se relever. En pensant à ce qu'il allait faire, il avait envie de se taper. Il était devenu complètement neuneu. D'un côté il s'en foutait, mais d'un autre côté, ça le gênait un peu. Emily avait un pouvoir sur lui que personne d'autre n'avait : le pouvoir de le rendre neuneu à souhait. Il sortit donc son iphone de sa poche et sélectionna une playlist qu'il avait préparé en pensant à elle. Son iphone ici ne lui servait pas à grand chose, on ne captait presque nulle part. Mais il aimait la musique. C'était toute sa vie. Chaque chanson représentait un moment de sa vie. La musique qui sortit de son iphone était douce. Il ne savait pas vraiment ce que c'était, il ne s'en rappelait plus et ça n'avait aucune importance. Cette chanson, il avait même envie de dire que c'était Emily tellement elle la faisait vivre dans ses pensées quand il l'écoutait.

Alors, il mit ses mains sur les hanches d'Emily, la collant contre lui. Il posa ses bras sur ses épaules. Et il se mit à danser un slow, sur le wagon n°3, avec celle dont il était amoureux. Il déposa un baiser sur les cheveux d'Emily, puis il se mit à la regarder, en souriant. Il se rendait compte à quel point cette situation était culcul la praline, mais il s'en foutait. Ca le rendait heureux, alors qu'est-ce que ça pouvait bien faire ? Ce silence le stressait un peu. Alors il décida d'ouvrir sa grande gueule.

- Alors, ça te plait ? dit-il. Je te promets que le truc sur le toi, c'était totalement improvisé. Mais bon... C'est là que je viens quand j'ai besoin de réfléchir - oui, je réfléchis- car c'est calme... C'est beau... Et personne ne vient jamais m'embêter... J'ai jamais emmené personne ici avant toi, tu sais...Mais comme je suis ton héros, j'ai pensé que c'était mon devoir de t'y amener XD

Il avait dit ça en riant, mais il était tout à fait sérieux. Cet endroit signifiait beaucoup pour lui, c'était son lieu spirituel par excellence. Il y passait parfois des heures à penser à des choses diverses. Un jour il avait même dormi là. C'était comme si ce train, c'était chez lui. Malheureusement, d'autres personnes pensaient ça aussi et venaient squatter son train de temps à autres. Il n'aimait pas ça, mais que pouvait-il y faire, au fond ?Il reprit possession des lèvres d'Emily mais, encore une fois, l'écharpe le gênait. Alors il n'y alla pas par quatre chemin et enleva l'écharpe du cou d'Emily.

- .... Non, c'est pas encore ma radinerie qu me force à reprendre l'écharpe... C'est juste que... C'est Elle qui me l'a offerte... Et....

Mais il ne termina pas sa phrase. Il venait de se rendre compte qu'il était un débile profond.

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Quelque chose sembla arrêter Chris, mais pourquoi? J'avais fait quelque chose de mal? Je le regardais droit dans les yeux, un air peiné sur le visage. Il me fit un drôle de sourire, un sourire que je ne lui connaissais pas. C'était quoi le problème cette fois? Il retourna se coucher, je déposais ma tête juste à coté de la sienne. Il regardait les étoiles et moi son profil. A quoi pense t-il?

Chris se leva et me tendit la main. Je le regardais un sourire sur les lèvres. On aurait dit moi peu de temps avant, avait-il envie de se promener? J'attrapais sa main et me levais. Je le regardais un grand sourire sur le visage. Il sortit son portable, voulait-il appeler quelqu’un ? Je me mordais l’intérieur des joues. Il veut déjà partir et prendre un taxi ? Y a des taxis à Black Valley ? Je le regardais sans comprendre. Une douce mélodie se fit entendre. Je soupirais de soulagement, on ne s’en allait pas encore.

Chris me prit dans ses bras. J’y allais sans me plaindre, il voulait danser. Danser un slow est une chose plutôt inhabituelle pour moi, pour lui aussi je suppose. Je le regardais, des étoiles pleins les yeux. Je suis tellement bien avec lui, tellement heureuse lorsqu’il est là. On peut dire qu’il m’aura surpris ce soir, dans bien des choses… Un rendez-vous dans un superbe wagon datant des années 50, de magnifiques paroles, une virée et un slow sur le toit d’un train.

- Alors, ça te plait ? dit-il. Je te promets que le truc sur le toi, c'était totalement improvisé. Mais bon... C'est là que je viens quand j'ai besoin de réfléchir - oui, je réfléchis- car c'est calme... C'est beau... Et personne ne vient jamais m'embêter... J'ai jamais emmené personne ici avant toi, tu sais...Mais comme je suis ton héros, j'ai pensé que c'était mon devoir de t'y amener XD
- Oh oui, ça me plait. T’as bien fait. On peut dire que tu m’as impressionnée ce soir.

Je riais aux éclats, cette affirmation était plus que vraie. Je souriais, ce soir restera à jamais gravé dans ma mémoire. Je tâcherais de ne jamais oublier ce moment passé avec Chris, et pour se faire, je me le rappellerais tous les jours s’il le faut, une piqure de rappel chaque jours. Pour qu’il reste ancré en moi. Il m’embrassa à nouveau mais notre baiser fût interrompu par la même chose qu’avant. Je le regardais fixement en fronçant les sourcils. J’ai mauvaise halène ? Je riais en pensant à ça, non, ça ne pouvait pas être ça. Il se détacha de moi et enlevait l’écharpe autour de mon cou. Il a froid ? Je soupirais, pourquoi ne me l’avait-il pas demandé plus tôt ?

- .... Non, c'est pas encore ma radinerie qui me force à reprendre l'écharpe... C'est juste que... C'est Elle qui me l'a offerte... Et....

Mes sourcils se froncèrent à nouveau mais pas de la même façon que tantôt, là j’étais sur le point de déchirer l’écharpe en mille morceaux. Je me mordais les lèvres pour ne pas me jeter dessus. Je respirais un bon coup et le regardais. « Elle compte vraiment Lubby, à ton avis, pour que je la trompe avec toi ? », « Et ce n'est pas elle que je veux, ni aucune autre... mais toi. », « Si tu doutes de moi, cette relation ne pourra jamais marcher ». Ces paroles réussirent à me calmer quelque peu. Et s’il m’a enlevé l’écharpe c’est pas pour rien, il doit y avoir une raison.

- N’oublies pas que je te fais confiance.*Clin d'oeil.*

Je jetais l’écharpe sur les couvertures et repris ma place dans ses bras. Oui, je m’invite en gros. Je posais me tête sur son torse et écoutais les dernières notes de cette musique. Mais, une fois reposée et calmée, je me rendis compte que je ne connaissais pas le passé de Chris. Je relevais la tête tout en restant collée à lui.

- Tu as toujours vécu ici Chris ?

Une question bien banale pour débuter une conversation, cette question n’était pas vraiment importante pour moi, mais je l’aime et j’ais terriblement envie de tout savoir sur lui, toutes ses facettes, toutes ses envies… Ce qu’il aurait aimé faire comme métier, le nom de son père, sa mère, s’il avait des frères et sœurs. Toute une tonne de questions me venait ainsi, mais je les gardais pour moi et attendais patiemment ça réponse.

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[ J'ai décidé d'être courageux XD ]

Emily ne fit pas attention à l'histoire de l'écharpe, ce qui soulagea notre ami Chris. Au lieu de l'engueuler, comme il aurait pensé qu'elle le ferait, elle se blottit contre lui. Ils continuaient à "danser". Ça n'était pas une danse, c'était plutôt une sorte de marche sur place l'un contre l'autre. Mais bon, rien n'était plus romantique pour lui. Il l'avait impressionnée et il en était plus que fier ! Il avait toujours rêvé d'être spécial ! Il détestait qu'on le voit comme les autres, banal. Peut-être cela expliquait-il son caractère bizarre de vantard qui se sait plus que tout gros loser de la vie. Il la serra contre lui. Ils étaient bien, il était bien. Il se sentait libéré de tout ! Comme si le reste du monde ne comptait plus et que ce soir, il n'y avait qu'elle et lui dans tout l'univers.

- Tu as toujours vécu ici Chris ?

Elle le regardait. Chris commença à paniquer. Non, il n'avait pas toujours vécu là, mais ce n'était pas ça qui le turlupinait. Le fait est que... Si Chris était venu à Black Valley, au début, c'était pour retrouver une fille... Qui 'était autre que la sœur d'Emily, Olympia ! Non, Chris, tu n'es pas dans un épisode des feux de l'amour, se dit-il... Pourtant, ça y ressemblait. Comment le prendrait-elle... Si jamais il lui disait... Il avait flashé sur Olympia, c'était vrai, mais au jour d'aujourd'hui, elle n'était jamais plus que la sœur de celle qu'il aimait plus que tout...

Il la regardait aussi, droit dans les yeux et sourit. Il se trouvait tellement idiot quand il était avec elle ! C'était comme si elle le contrôlait et qu'il ne pouvait rien faire d'autre que d'être en contemplation constante. Pourtant, il aimait ça, parce qu'il aimait Emily. Il passa sa main dans les cheveux de sa belle, toujours le sourire aux lèvres. Un non ne lui suffirait pas. Il lui faudrait savoir d'où il venait exactement, et ce qu'il avait traversé.... Son passé dans le gang à Seattle, ses fuites, ses vols...Il préférait ne plus y penser... La main qu'il passait dans les cheveux d'Emily laissait son avant bras découvert. Il regarda un instant ce bras, le tatouage qui était dessus. Le même que celui qu'il s'était fait faire sur le dos... Pour se rappeler du mal qu'il avait fait à cet époque là.

On n'aurait jamais dit, comme ça, que Chris le séducteur avait eu un passé si difficile, et pourtant... Il ne voulait pas qu'elle le sache. Il voulait qu'elle soit fière de lui. Pas qu'elle ait peur de lui. De ce qu'il avait fait. Il avait beau critiquer les vampires, il avait surement fait autant de mal qu'eux. Il n'avait jamais tué personne, mais il avait fait bien pire... Il remarqua que, au fil de ses pensées, son visage avait changé. Son sourire s'était effacé. Son regard était devenu dur. Il regarda le sol.

- Non... J'suis né à Toronto, au Canada... Mais j'ai grandi à New York... Et puis, après j'suis parti... J'ai vécu partout et nulle part, tu vois l'genre... Pas passionnant non plus. Et toi ?

Il voulait vite changer de sujet. Il ne voulait pas parler de lui, il ne voulait pas qu'elle découvre. En même temps, lui aussi voulait en savoir plus sur elle. Il espérait donc qu'elle ne lui pose pas les mauvaises questions, il ne voulait pas la perdre à cause de son passé... Il la serra contre lui.

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J'appréciais la musique qu'avait choisit Chris, elle était douce et mélodieuse. Ce n'était pas rare que j'écoute ce genre de musique, mon enfance avait été bercée par la musique classique, par Mozart, Bach, Chopin... Ce genre musical me calme et me fait respirer plus librement. Souvent je m'amuse à reproduire ces symphonies sur mon piano blanc qui trône dans un coin près de la fenêtre du salon. Certe, je favorise toujours le Rock, le Hip hop et le R'n'B qui me font bouger dans tous les sens. J'aimais tellement ces musiques que je m'étais inscrite à des cours de danse, avant.

- Non... J'suis né à Toronto, au Canada... Mais j'ai grandi à New York... Et puis, après j'suis parti... J'ai vécu partout et nulle part, tu vois l'genre... Pas passionnant non plus. Et toi ?

Son sourire c'était dissipé, son regard n'exprimait plus la même chose que tout à l'heure, ces pauses fréquentes... Je sentais que quelque chose n'allait pas. Je n'avais rien dit pour cette foutue écharpe bien que j'en avais envie, mais ce n'était certainement pas la raison de ses silences. Je le serrais plus fort dans mes bras.

- Moi non plus. Ma soeur et moi sommes nées à Chicago. Nous avons grandis là bas...

Ne pas lui réveler de quel milieu nous venions ma soeur et moi me genait. J'aurais aimé qu'il sache tout sans que je n'ais besoin de lui dire quoi que se soit, sans encore verser de larmes pour Michael. Pourquoi les choses devaient être si compliquées? Emy, c'est toi qui a commencé à tapper la discut' alors fonce maintenant et débale lui tout comme ça plus de question à ce sujet. Je respirais lentement, mais si je lui dis pour Michael, que ferra t-il?

- ... On vient d'une famille de bourgeois. On ne dirait pas hein? J'eus un rire moqueur. Bourgeois qui ne pense qu'à leurs propres intérets. J'en ais eu marre de tous ça et jsuis venue m'installer ici pour mes études. Je ne savais même pas qu'Olymp était là.

Je haussais les sourcils et préférais regarder mes chaussures, je n'aimais pas mentir, surtout à Chris. Il était vrai que j'étais née dans une famille de bourgeois, il était vrai que je les haïssais au plus haut point. Mais la raison de mon déménagement n'était pas celle fournise. C'était un déménagement forcé mais très utile pour mon enquête et celle de ma soeur. Il avait fallût que je déménage pour pouvoir trouver l'assassin de mon frère. Je soupirais, abandonner cette ville pour une autre n'était pas encore envisageable, il fallait que je réunisse le plus d'informations possibles et résolve cette enquête. Je ferrais tout pour ça, je suis même prête mourir moi aussi pour Michael, même si je doute qu'Olympia laisse faire une telle chose. Je décidais de changer de sujet et de laisser ces pensées morbide dans un coin de mon crâne pour plus tard.

- Tu aimes la musique? Moi j'ais toujours aimé ça, je vais souvent faire le tour des boites de nuits, viens avec moi la prochaine fois.

Je lui offrais un clin d'oeil. Bien sur il devait avoir une bien piètre opinion de mon amour pour la danse en ce moment, le slow n'a jamais été ma danse favorite, mais j'y prenais goût lorsque j'étais dans ses bras. Je me promettais de lui montrer ce que je savais faire une fois en boite. Je riais à cette idée, il risquait d'être bien étonné, cette fois se serra moi qui le surprendra.

Mon esprit vagabondait un peu, je me demandais ce que ma soeur et moi étions capable de faire sur une piste de danse, on c'était bien amusés autrefois. Mais avec Chris? Je n'avais pas l'habitude de danser avec d'autres personnes que ma soeur, mais! Je promettais une bonne dose de rire.

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Chris regardait Emily. Elle lui racontait sa vie. Elle venait donc de Chicago... Chris y était allé une fois, mais ça avait été très rapide. Il n'avait pas vraiment aimé cette ville... Avait-il réellement aimé un endroit depuis la mort de sa mère ? Tout semblait vide... Une famille de bourgeois ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Qu'elle était riche ? Intéressant... Euh, non, pas intéressant ! Chris, reprend-toi. Chris était radin, c'était bien connu, radin et avare. Il aimait tout ce qui touchait à l'argent. La dernière fois, une de ses amies portait des boucles d'oreilles brillantes et il avait vraiment apprécié car ça lui avait paru aussi brillant que des pièces de monnaie. Irrécupérable ? Mais non, voyons.

Elle lui souriait. Elle avait l'air tellement heureuse. Il soupira. Elle lui avait raconté la vérité, à propos de sa vie, et lui, il ne lui avait dit que la moitié. Mais il avait peur que lui parler du gang et de ses frasques violentes ne change tout entre eux. Et pourtant, lui mentir, c'était insoutenable pour lui. Il n'osait même pas la regarder dans les yeux. De toute façon, elle l'aurait découvert un jour. Il soupira.

- Emily je... J'ai menti...'fin non, mais un peu... Rha...

Il se détacha d'elle . Se replonger dans ses souvenirs était dur pour lui. Il n'en avait pas réellement envie. Mais il le devait. Sinon, qu'adviendrait-il quand elle découvrirait son passé ? Elle lui en voudrait énormément. Il se prépara donc psychologiquement à lui dire ce qu'il avait sur le cœur. Il espérait simplement que ça ne changerait rien entre eux. Il ne voulait pas la perdre à cause de son passé, passé qu'il n'avait pas choisi.

- Tu sais, j'ai... J'ai pas toujours été celui que j'suis aujourd'hui. Tu sais, beau, fort, gentil... Fin moi, quoi. Il y a pas mal de temps, quand j'étais encore à Seattle, il m'est arrivé pas mal de trucs... Des trucs compliqués et difficile tu vois. Je... J'avais pas d'argent. J'suis parti de chez moi sans rien. Et personne ne voulait d'un mec de 17 ans comme employé. Alors j'ai... J'suis... Fin on m'a recruté. Dans un gang.

Il l'avait dit. Il la regarda droit dans les yeux pour qu'elle sache qu'il était sincère et que c'était important. Il voulait que ça sorte, une fois pour toute, comme ça elle le connaitrait et si elle le quittait, tant pis, au moins il aura été sincère. Il était la première personne à qui il racontait ça, en dehors de son meilleur ami. C'était dur. Il prit sa main, et ne la quitta pas des yeux.

- Alors on m'a tatoué...Dans le dos... Et sur l'avant bras. Pour montrer que j'faisais partie du gang et que j'y échapperais jamais... Et puis on m'a demandé de faire des trucs... Des mauvaises choses... J'en suis pas fier...Pas fier du tout. Mais c'était la seule solution, autrement, j'serais mort dans les rues de Seattle. J'voulais pas faire de mal à ces gens, j'voulais pas ! Mais si j'le faisais pas, c'était pire... Alors un jour, j'ai rencontré Jim, mon meilleur pote. Et Il m'a aidé à quitter Seattle. Mais à chaque fois, ils ne tardaient pas à réapparaitre... Et on devait se sauver. Voilà comment je suis vraiment arrivé ici. Entre autres.

Il caressa la joue d'Emily de sa main, ne la quittant pas des yeux. Son regard était plein de tristesse, il se rappelait ce qu'il avait fait, comment il avait blessé tous ces gens. Contre son gré, certes, mais il l'avait quand même fait. Et jour après jour, il se sentait coupable et ne pouvait oublier. Seule Emily pouvait l'aider à oublier son passé. Il avait besoin d'elle pour ça, pour qu'elle le fasse penser à autre chose.

- Emily, je t'aime... Mais il faut que tu saches qui je suis vraiment...

Il regarda le sol. Il n'osait plus la regarder, elle. Qu'allait-elle lui dire ? Qu'elle le laissait tomber ? Que de sortir avec un délinquant, c'était pas son truc ? Comment pourrait-elle rester avec lui, au fond, il ne valait pas mieux que les autres. Il regarda son tatouage. Il le détestait, mais il faisait partie de lui. Cette devise. C'était du latin. Il ne savait pas pourquoi, mais c'était le symbole de son gang. Ad vitam eternam. Pour toute la vie, il devrait porter ses actes sur ses épaules qui, aussi musclées soient-elles, avaient de plus en plus de mal.

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Je tentais de regarder Chris dans les yeux, mais rien à faire, il baissait la tête. Je me mordais les lèvres, je sentais que quelque chose ne tournait pas rond dans son attitude. Etait-ce à cause de ce que je lui avais raconté? Je soupirais, je n'avais pas avoué la vraie raison de ma venue ici, hum si... Mais non... Pas tout à fait. En le voyant si peiné je me disais que c'était mieux qu'il ne conaisse pas cette raison.

- Emily je... J'ai menti...'fin non, mais un peu... Rha...

Mon Roméo me lacha pendant que je le regardais d'un air interrogateur. Il m'a mentit? Mais s'il l'a fait c'est qu'il a une raison, alors qu'il ne me dise rien. Tout le monde à le droit à son "jardin secret". Il pouvait gardé ça pour lui, ça ne me gênait pas. Mon regard s'adoucit et le regardais tranquilement.

- Tu sais, j'ai... J'ai pas toujours été celui que j'suis aujourd'hui. Tu sais, beau, fort, gentil... Fin moi, quoi. Il y a pas mal de temps, quand j'étais encore à Seattle, il m'est arrivé pas mal de trucs... Des trucs compliqués et difficile tu vois. Je... J'avais pas d'argent. J'suis parti de chez moi sans rien. Et personne ne voulait d'un mec de 17 ans comme employé. Alors j'ai... J'suis... Fin on m'a recruté. Dans un gang.

Sa toute première phrase m'avait dabord fait rire, un rire silencieux que je gardais pour moi. Mais plus il parlait et moins j'avais envie de rire. Plus il se confiait et moins j'avais envie d'écouter, si son passé était si grave, s'il avait tant de peine à me le dire, je ne voulais pas en enttendre d'avantage. Pour une fois je voulais qu'il ait des secrets, pour une fois je voulais qu'il se taise. Mais comme pour confirmer ce qu'il disait, il me regarda droit dans les yeux, comme pour me montrer qu'il ne me mentait pas. Il prit ma main. Oui, merci j'en ai besoin.

- Alors on m'a tatoué...Dans le dos... Et sur l'avant bras. Pour montrer que j'faisais partie du gang et que j'y échapperais jamais... Et puis on m'a demandé de faire des trucs... Des mauvaises choses... J'en suis pas fier...Pas fier du tout. Mais c'était la seule solution, autrement, j'serais mort dans les rues de Seattle. J'voulais pas faire de mal à ces gens, j'voulais pas ! Mais si j'le faisais pas, c'était pire... Alors un jour, j'ai rencontré Jim, mon meilleur pote. Et Il m'a aidé à quitter Seattle. Mais à chaque fois, ils ne tardaient pas à réapparaitre... Et on devait se sauver. Voilà comment je suis vraiment arrivé ici. Entre autres.

Bien que je n'avais aucune envie d'entendre, je l'écoutais. Ma curiosité l'emportait sur le reste et si je n'aurais pas été en compagnie de Chris, je me serais donné une baffe. Lorsqu'il en eut terminé, les larmes me montaient aux yeux et je me rendis compte que je mordais nerveusement mon poing. Je laissais retomber mon bras. Je n'ausais même pas imaginer ce qu'il avait bien pû faire. Ca me déplaisait de penser à son passé.

Je m'accrochais au regard de Chris, ses yeux ne reflèttaient que tristesse, automatiquement, mon humeur s'ajusta à la sienne. C'était devenu presque naturel le fait que je m'accorde à ses envies, que je prévois ses réponses et ses gestes. Il ne manquait pas d'originalité et m'étonnait souvent. J'aimais qu'il arrive encore à m'étonner, toutes ses petites choses qu'il faisait sans que j'y sois préparée, sans que je n'y songe. Comme cette danse sur le toit du wagon numéro 3.

- Emily, je t'aime... Mais il faut que tu saches qui je suis vraiment...

Il rabaissa ses yeux, mon coeur se serra un peu plus en le voyant aussi triste. Je le voyais regardais son bras d'un air songeur. Je prenais son visage entre mes mains. Que j'aimais ce geste, j'aurais pu tenir ainsi inlassablement.

- Mais moi aussi je t'aime. Il faut oublier ça maintenant, c'est du passé. Je m'en fiche de l'ancien Chris, moi je n'ai connu que le nouveau et je l'aime comme ça.

Je lui souriais puis l'embrassais. Une fois cette affaire faite, je le prenais dans mes bras et caressais son dos. Je déposais quelques baisers le long de son cou. Je lui dis ou je lui dis pas? Et s'il venait à se retrouver impliqué dans cette histoire? S'il lui arrivais quelque chose? Je ne me le pardonerais jamais. Je reniflais, mieux vaut ne rien lui dire. Il le saura certainement un jour, je lui dirais... mais pas maintenant. Je m'éloignais un peu de lui et l'embrassais à nouveau, comme soulagée, je me sentais à nouveau légère en pensant ne rien lui dire pour son bien. Je lui souriais et décidais de lui changer les idées. Je reposais ma question sans réponse.

- Tu aimes la musique mon amour?

Invité

Chris répondit par un sourire. Bien sûr qu'il aimait la musique. La musique c'était sa vie. C'était ce qui lui permettait de survivre dans ce monde de fous ! La musique l'avait aidé à surmonter tant de choses, à vivre tant de choses ! En bref, la musique c'était la seule chose qui lui permettait de ressentir quelque chose. Il retourna s'allonger sur les couvertures, sans prévenir, pensif. Il commençait à fatiguer. La journée avait été rude et longue et il ne savait plus trop quoi faire. Il regardait le ciel.

- Ouais. J'adore la musique. C'est toute ma vie, tu sais... Il fut même une époque où j'étais dans un groupe de rock. C'était assez comique, on pensait qu'on allait devenir des stars, alors qu'en fait, non. Je sais même pas ce qu'ils sont devenus les autres. Surement des caissiers chez Walmart.

Chris eut un rire complaisant. Qu'est-ce qu'il était devenu lui ? Un séducteur radin qui se faisait entretenir ? Un raté, voilà ce qu'il était, un raté ! Au fond, il ne valait pas mieux que les autres, et il le savait bien. Il n'avait jamais trouvé sa voix, et il ne la trouverait surement jamais. Il savait bien qu'un jour, il se marierait, et là il serait obliger de chercher un travail. Mais en attendant, il vivait au jour le jour et ça lui suffisait largement. La clef de la vie, c'était de ne pas se poser trop de questions. Alors il ne pensait jamais au négatif, juste au positif. Au fond, il avait tout pour lui ! Beau, charmant, poli, intelligent, cultivé. Qu'est-ce qui avait foiré ? La mort de sa mère. Ca avait tout foutu en l'air. Il soupira. Et il frissonna. Il commençait à geler sur place.

- Tu veux pas rentrer dans l'wagon ? demanda-t-il à Emily. J'ai froid là...

Il s'était assis. Il regardait Emily, les cheveux au vent. Elle était magnifique. Il lui sourit. Au fond, il s'en foutait bien de ce qu'il était devenu. Il s'en foutait bien d'avoir blessé des gens, d'avoir tabassé des ados, d'avoir été dans ce gang, d'avoir raté sa vie, car maintenant qu'il était avec elle, c'était comme si tout cela, tout ce négatif s'était transformé en positif. Comme si elle le faisait revivre. Parce que quoiqu'il ait fait, il savait qu'elle l'aimait, et rien que ça, ça changeait tout. Il lui fit un clin d'œil et se leva pour la prendre dans ses bras.

- Tu sais qu'je t'aime, toi ?

Il lui sourit encore une fois et, prenant son visage entre ses mains lui donna un langoureux baiser. Puis il sourit. Pour la première fois depuis longtemps, il était heureux et il n'allait pas le cacher. Alors il partit en courant, disant à Emily de le suivre. Il sautait de toit de wagon en toit de wagon, jusqu'au wagon final et, une fois arrivé, essouflé, il s'écria à plein poumon:

- JE SUIS LE ROI DU MONDE !

Puis il se retourna, éclatant de rire. Oui, il était complètement débile parfois, mais il était heureux, et il n'y avait plus que ça qui comptait.

Invité

Un sourire se dessina sur les douces lèvres de mon amour, encore une fois, mes traits calquaient les siens. Mon Dieu, quel magnifique sourire. Je le regardais se coucher sur les couvertures, il semblait réfléchir, mais à quoi ? J’ai toujours voulu lire dans les pensées des autres, mais après bien des tentatives j’ai abandonné. Ca ne marche même pas comme dans les films, c’est du nimportnawak tout ça. Un vent glacé m’obligea à croiser mes bras contre ma poitrine, l’air se rafraichissait un peu plus à chaque minutes écoulées.

- Ouais. J'adore la musique. C'est toute ma vie, tu sais... Il fut même une époque où j'étais dans un groupe de rock. C'était assez comique, on pensait qu'on allait devenir des stars, alors qu'en fait, non. Je sais même pas ce qu'ils sont devenus les autres. Surement des caissiers chez Walmart.

Je riais en imaginant Chris en rockeur, j’aurais aimé le voir ainsi. Une guitare à la main, oui bien même à la batterie et que pouvait-il valoir au niveau chant ? Je le regardais toujours en riant. Mais à nouveau le vent glaça mes os et je resserrais un peu plus mon étreinte.

- Tu veux pas rentrer dans l'wagon ? demanda-t-il à Emily. J'ai froid là...
- Oui, p-pareil.

Je grognais, je me faisais l’effet d’un casse-noisette avec mes dents qui s’entrechoquent. Je soupirais et me calmais, mes dents ne claquaient plus, c’est déjà bien. J’eu le temps de percevoir un clin d’œil et en un rien de temps il me prit dans ses bras. Je me blottissais contre son torse.

- Tu sais qu'je t'aime, toi ?
- Moi aussi je t’aime Chris.

On se souriait, on aurait dit un vieux film à l’eau de rose, mais j’aimais ça. A la télé c’est pas pareil, c’est ennuyant. Là, au creux de ses bras, je me sentais bien. Un baiser s’en suivit, baiser qui s’arrêta trop tôt à mon gout. Il me souriait et je fronçais les sourcils, une moue boudeuse sur les lèvres. Il me lâcha et s’éloigna en courant, me demandant de le suivre. Ce que je fis, Chris sautait de wagon en wagon. Zut, Emy fais gaffe où tu mets les pieds ! Tu risque encore te t’étaler entre les wagons. Je regardais la distance qui me séparait du prochain. Effectivement, y a dla marge… Je mordillais mes lèvres et sautais en prenant exemple sur mon amoureux. Mes habitudes de garçon manqué m’aidèrent quelque peu, j’arrivais enfin vers lui.

- JE SUIS LE ROI DU MONDE !

J’éclatais de rire en le voyant si joyeux. Me faisait-il un remake du Titanic ? Je m’avançais toujours au pas de course vers lui et sautais dans ses bras.

- Je t’aime tellement Chris. Jte laisserais jamais partir... Jamais... Au moins comme ça t’es au courant.

Je m’emparais de ses lèvres un long moment. Je ne voulais plus le laisser, mais les teintes roses de l’aurore faisaient maintenant leurs apparitions. Je du stopper ce baiser avec peine.

- Je dois y aller mon Chris.

Invité

Emily venait de lui donner un baiser si doux qu'il avait cru pouvoir s'envoler. Lorsqu'elle lâcha ses lèvres, il pose son front contre le seins, fermant les yeux. Il aurait voulu que ce moment ne se termine jamais. Il aurait voulu que la nuit dure pour toujours. Car, une fois le jour arrivé, ils devraient partir, revenir à leurs vies respectives, s'oublier un peu, pour se retrouver plus tard. Et il n'en avait pas envie.Il souriait, mais au fond, il s'inquiétait. Il regarda autour de lui. L'aube. Le soleil se levait. Dans le même froid que d'habitude. Il soupira. Elle le regardait. Il savait ce qu'elle allait dire. Et il ne voulait pas...

- Je dois y aller mon Chris.

Il soupira. Bien sûr qu'elle devait y aller... Lui aussi d'ailleurs. Mais il ne voulait pas. Il n'en avait tellement pas envie. Tout ce qu'il voulait c'était arrêter le temps. Il passa sa main dans les cheveux de la jeune femme. Il sourait. Il comprenait qu'elle devait y aller. Mais tout ce qu'il voulait c'était, à la limite, la prendre en otage. La garder pour lui seul. Il l'embrassa à son tour, aussi bien qu'il pouvait le faire. Le contact de ses lèvres avec celle d'Emily provoquait toujours chez lui une sensation de bien être.Comme si tous ses soucis s'envoler d'un coup. Parce qu'elle était là.Parce qu'elle l'aimait.

- J'te raccompagne ?

Il n'attendit même pas la réponse. Il la prit par la main. et ils marchèrent sur les toits des wagons. Comme si tout cela était normal. Comme si il n'y avait rien de bizarre à être sur le toit d'un train. Quelques fois il embrassait ses cheveux. Il ne parlait pas. Car parler, ça voudrait dire se dire au revoir. Et ça, Chris ne le voulait pas... Il aida Emily à descendre du toit et, toujours la tenant par la main, il la raccompagna jusque dans le hall de la gare. Il avait oublié ses affaires sur le toi... Tant pis, il irait les chercher plus tard.Il se mit face à Emily. Il l'embrassa longuement, en y mettant tout l'amour qu'il pouvait. Il se détacha d'elle.Leurs mains ne se touchaient plus. Il lui fit un clin d'oeil. Il lui sourit.Et il s'en alla.

- A plus tard, Emily.

Il marchait, d'un pas nonchalant, et, pour la première fois depuis longtemps, il était heureux.

Invité

Terminé.
Vivement le prochain. I love you